L’accusé, un jeune de 29 ans, natif de la localité de Aomar, est poursuivi pour les chefs d’inculpation “d’appartenance à un groupe terroriste armé, vols avec préméditation, participation à des actes de sabotage de biens publics et détention de munitions et d’armes de guerre’’. Selon l’arrêt de renvoi, I. Abdelkader aurait rejoint la katibat el farouk du GSPC qui sévissait dans les maquis de la Kabylie en septembre 2007 et y a séjourné 11 mois durant. Au cours de ce séjour qui le conduira dans plusieurs fiefs du terrorisme notamment à Draâ El Mizan et à Aïn El Hammam, où il recevra des entraînements militaires, il participait en compagnie de 15 de ces acolytes à de nombreux actes terroristes tels que les faux barrages, le racket et la destruction de biens économiques. Il sera, entre autres, cité dans une affaire d’un faux barrage dressé entre la localité de Aomar et celle de Draâ El Mizan au cours de laquelle un militaire a été assassiné et des automobilistes rackettés, ou encore celle ayant visé un gazoduc. Lors de son audition par le juge, le terroriste qui s’est, pour rappel, livré aux autorités en août 2008, soutiendra que lors de son séjour au maquis, il ne savait rien des opérations que préparait l’émir. A en croire ses dires, il n’était pas associé aux prises de décisions ni à l’exécution des besognes, mais il apprenait les nouvelles auprès de ses amis une fois les actes terroristes accomplis. Le représentant du ministère public qui a auditionné à son tour l’accusé lui rappellera les aveux faits à maintes reprises, notamment lors de son audition par les services de sécurité et par le juge d’instruction.
Des aveux au cours desquels il avouera tous les faits qui lui sont reprochés. Sur ce, le procureur reguerra à son encontre la peine capitale. Prenant la défense de l’accusé, les deux avocats qui se sont succédés à la barre insisteront sur le fait que leur client s’est livré aux autorités et a longtemps coopéré avec les services de sécurité. Ce qui, selon eux, le prédisposait à bénéficier des dispositions de la charte sur la paix et la réconciliation nationale.
Après les délibérations, le juré jugera la requête introduite par des avocats irrecevable et reconnaîtra l’accusé coupable pour les chefs d’inculpations retenus contre lui. Il sera condamné à 20 ans de réclusion criminelle.
Djamel M.