La colère des prestataires privés

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Les gérants de six sociétés spécialisées dans la collecte des déchets ont observé un sit-in hier, devant le siège de l’annexe de la mairie jouxtant le siège de la daïra de Béjaïa pour attirer l’attention des pouvoirs publics et sensibiliser par la même occasion la population sur la situation qu’ils vivent en tant que jeunes promoteurs ayant créé leurs propres entreprises dans le cadre des dispositifs encourageant la création de micro-entreprises par les chômeurs.

Après avoir tenté en vain de se raprocher des élus communaux pour exposer leurs difficultés et saisi le wali par écrit, ils ont décidé de se regrouper devant l’annexe administrative de l’APC pour dénoncer le fait que les élus communaux aient eu recours à la location de camions à bennes et autres pour la collecte des déchets ménagers alors qu’eux, propriétaires de bennes tasseuses, ont été ignorés.

“Nous sommes- là pour revendiquer tout d’abord, le payement de nos factures de l’année passée pour certaines et dénoncer le mépris des élus locaux qui nous ont utilisés depuis plus d’une année avec en prime une collecte gratuite pendant la dizaine de jours précédant l’élection présidentielle, car n’ayant pas encore reçu de crédit pour ce chapitre, pour nous larguer en dernier ressort”, dira un jeune qui a créé son entreprise dans le cadre de l’ANSEJ.

Après avoir travaillé pendant plus d’une année avec des contrats trimestriels dont l’ordre de service pour le contrat du premier trimestre de l’année en cours n’a été signé que le 9 du mois courant, soit après l’accomplissement de la mission, l’APC de Béjaïa a changé de méthode de travail depuis le mois d’avril en faisant appel à des propriétaires de camions à bennes pour une location de leurs véhicules et procéder à la collecte avec les moyens humains de la commune. “ Nous ne sommes pas contre cette méthode bien que cela mette au chômage une centaine de nos jeunes employés mais ils auraient pu quand même nous associer à cette consultation pour la location de camions qui s’est faite en catimini” rajoutera un autre protestataire. Unanimement, ils dénoncent le fractionnement du marché à travers la multiplication du nombre de prestataires pour la collecte par le biais de matériels non conformes en sus du manque de professionnalisme de ces derniers tout en se disant convaincus qu’il y a une volonté délibérée de casser ces micro-entreprises spécialisées. Ces dernières possèdent une douzaine de camions dont sept bennes tasseuses et emploient près d’une centaine de jeunes expérimentés dans le domaine de la collecte et de transport de déchets ménagers. Nos différentes tentatives de joindre les responsables de l’APC pour avoir leur version des faits, sont restées vaines.

A. G.

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