Le rassemblement prévu devant la direction générale de la Fonction publique, auquel a appelé le Syndicat national des psychologues (Snapsy) a été réprimé, hier, par les éléments de la police. En effet, ils étaient une centaine de psychologues venus de différentes wilayas pour, selon leurs propos, « dénoncer la sourde oreille que fait le ministère de la Santé ». Un impressionnant dispositif policier qui barricadait tous les chemins menant vers la direction générale de la Fonction publique, était également au rendez-vous. Empêchés d’atteindre la DGFP, et de tenir les banderoles par les éléments de la police, les protestataires comptent organiser un autre rassemblement dimanche prochain, mais cette fois-ci, devant le ministère de la Santé et de la Population. « Tenir des sit-in cycliques chaque semaine demeure notre ultime recours face au mutisme des pouvoirs publics, du fait que ni les grèves cycliques ni les lettres ouvertes adressées aux responsables concernés n’ont contribué au dénouement de notre situation », a tonné le président du Snapsy. « Nous demandons l’application de l’accord que nous avons signé avec le ministère de la Santé pour le classement des psychologues à la 13, en septembre 2008 », a précisé le président du Snapsy. Tout en affirmant que cet accord a été refusé par la DGSN, notre interlocuteur dira à ce sujet que « ce que nous regrettons le plus, c’est que la tutelle a cédé facilement à la pression de la DGSN ». « Le ministre de tutelle n’a même pas jugé utile de défendre cet accord », a-t-il enchaîné. Et d’ajouter : »Tous les accords signés entre le ministère de la Santé avec les différents syndicat de la santé, à savoir les généralistes, les spécialistes, les psychologues ont été bafoués ». Concernant par ailleurs la déclaration du SG du ministère de la Santé, dans laquelle il a invité le SAP et le Snapsy au dialogue, lors d’une assemblée générale tenue au CPMC d’Alger, M. Keddad a confirmé qu’ »aucune invitation ne nous a été encore adressée ». Une psychologue a déploré en outre, le fait que le ministre de tutelle ait reçu à maintes reprises quelques syndicats de la santé publique, alors que d’autres syndicats tel le Snapsy ont jamais été invités au dialogue. Ceci, affirme-t-elle, représente « une attitude déplorable et inacceptable qui relève du mépris à leur égard ». La plateforme de revendications de cette entité syndicale s’articule autour de « l’élaboration d’un statut particulier en collaboration avec le partenaire social et l’administration, la mise en place d’un système indemnitaire en harmonie avec les conditions particulières liées à l’exercice de la profession de psychologue, la régularisation de la situation administrative du personnel contractuel, ou en activité sous contrat pré-emploi, garantir le droit à la promotion dans le déroulement de carrière du psychologue, assurer l’équipement dans les salles de visite, garantir aux psychologues le droit de représentativité au sein des conseils d’administration, et autres conseils scientifique et médical ».
Lemya Ouchenir
