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Louiza Maâcha, ou la peinture de la lumière

C’est aujourd’hui que l’artiste-peintre kabyle Louiza Maâcha, exposera à Paris ses merveilleux tableaux de maître. L’événement a été organisé par l’UNESCO. L’artiste aura le plaisir pour la énième fois de rencontrer les admirateurs de l’art plastique. Son don artistique est perspicace, il se focalise notamment sur la femme kabyle. Son œuvre picturale représente merveilleusement la Kabylie d’autrefois. Les quelques tableaux qu’elle nous a fait découvrir, nous ont donné l’occasion d’apprécier des femmes kabyles avec leurs uniformes traditionnels, parées de bijoux argentés : Abzim sur le front, Ameclux à la main, le visage peint soigneusement caractérisé par la pureté du trait et par la lumière. Un autre tableau représente une femme bradée de bijoux kabyles jouxtant un chandelier «l’Mesbah», et deux œufs en-dessus. À première vue, l’image qui nous vient étrangement en observant ce fameux tableau, c’est celle de «la Joconde» de Leonardo de Vinci. Elle a pu inventer toute une cimaise, où l’œil et l’âme s’accordent. En résumant le tout, l’ensemble de ses travaux dégagent une luminosité propre au Djurdjura. Beaucoup de tableaux entre autres possédant une inspiration disparate. Cette artiste, née à Paris en 1948, est demeurée toujours attachée à ses racines et à sa culture qu’elle a toujours évoquée dans ses travaux. Depuis son jeune âge, et sur les bancs de l’école, Louiza fut empreindre par l’art de peindre. Ses œuvres s’empreintent profondément des frises originales, des traits, des formes et des couleurs insolites, voire exotiques, qu’elle reproduisait inconsciemment. Pour la première fois, sa maîtresse d’école en France avait découvert ses cahiers agrémentés de touches qui lui paraissent inouïes. Mais en réalité ce sont des motifs puisés directement des objets décoratifs de son humble demeure à Ath Zmenzer. Elle puisait toute sa richesse artistique dans les souvenirs de son enfance. Encouragée par ses parents, et au fil des ans, Louiza Maâcha découvrira ce don qui lui convient. Actuellement, âgée de soixante-un-an, son parcours est marqué par toutes ces manifestations qu’elle a toujours rejointe. Elle compte à son actif plusieurs expositions internationales.

Depuis, elle a sillonné Londres, l’Italie, la Suède, et la Libye. Mais la plus marquante pour elle, c’est celle des galeries de l’EGTZ à Zéralda.

C’est dans cette occasion que Issiakhem lui confia quelque chose de particulier en lui disant : «Tu as un génie et tu l’ignores, continue à peindre comme tu sais et tu réussiras !». L’expression lui semble un jalon pour s’imprégner profondément dans l’univers artistique.

Certains artistes ont même qualifié ses œuvres «d’une association d’image». «Avec la peinture je m’évade, je sors, je crée, j’imagine, je retransmet mes propres visions de la Kabylie en dessin.” «J aime aussi la poterie qui est un art et une culture», témoigne-t-elle.

Son exposition sera cette fois-ci beaucoup une dédicace plus qu’une compétition.

Une vénération pour ses parents décédés y’a quelques années… Et un hommage aux artistes algériens.

Akli Slimani

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