Un ex-garde communal ayant servi pendant les années 1990 en tant que adjoint-chef du détachement de Saharidj interpelle les pouvoirs publics sur sa situation anormale qui perdure depuis plus de 11 ans. Ramdhane Daoud, puisque c’est de lui qu’il s’agit, avait été victime d’un accident de travail en date du 17 octobre 1998, alors qu’il effectuait une ronde d’observation sur les postes de surveillance de la caserne. Après sa chute du haut d’une échelle, M.Daoud croyait qu’il s’agissait d’un banal accident, seulement dans les jours qui ont suivi, il commençait à sentir des douleurs au niveau du dos. Après son examen médical, il s’est avéré qu’il souffrait d’un grave malaise qui nécessitait une intervention chirurgicale au niveau de la colonne vertébrale. Son séjour à l’hôpital le conduira d’abord du centre hospitalier de Ben Aknoun puis à celui de Zmirli d’El Harrach où il subira une intervention chirurgicale pour le syndrome de la queue de cheval par une hernie discale. S’ensuivront plus tard, et durant de longs mois, des séances de rééducation, notamment chez des privés. Lors de son passage à notre bureau, il nous expliquera, preuves à l’appui, qu’il avait bénéficié durant près de quatre ans d’arrêts de travail dont certains d’une durée de 180 jours. M.Daoud nous fera savoir que lors de sa présentation devant la commission médicale de la Caisse de la sécurité sociale en date du 5 mars 2000, le comité des rentes le reconnaîtra invalide à 80 %. Dans le rapport qu’il nous montrera, il est fait état d’un taux global de 80 % avec des indications mentionnant une durée de 2 ans, reconduite au 3 mars 2003. Seulement et d’après ses dires, un expert médical avait tranché pour la reprise du travail et ce malgré un taux d’invalidité de 80 %. Un taux que des médecins spécialistes ont revu à la hausse à hauteur de 100 %.
A signaler qu’une carte d’handicapé moteur lui sera délivrée le 1er janvier 2004 par la DAS de Bouira. A ce propos, il se demande comment se fait-il qu’un médecin de la sécurité sociale l’ait réintégré dans son poste alors qu’il souffrait d’une paralysie partielle des membres inférieurs. Cependant, son employeur n’a pas accepté de le prendre dans son équipe avec les handicaps présentés. Au fil de la discussion avec lui, il n’a pas cessé de relater ses déboires. Il notera qu’il n’a reçu aucun rond depuis son accident. “On ne m’a pas dédommagé ni remboursé aucun sou à ce jour, car sur mon dossier il est mentionné un rejet administratif”, a-t-il ajouté. Face à cette situation qu’il qualifiera d’injuste. M.Daoud dira qu’il a presque frappé à toutes les portes (la présidence, les ministères du Travail et de l’Intérieur, la CNAS et les différents services de la wilaya). Il ira plus loin en sollicitant la justice qui n’a toujours pas tranché en sa faveur. Les dernières requêtes furent celles remises à Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia lors des meetings électoraux tenus dans la wilaya de Bouira à l’occasion de la campagne pour les présidentielles de 2009. Depuis, il attend toujours une réponse favorable et qu’on statue sur son cas. “Je suis un père de deux enfants dont un asthmatique et j’habite toujours chez mon beau- frère. Ma situation sociale est plus déplorable. J’ai servi mon pays durant la période du terrorisme et je demande seulement mes droits élémentaires pas plus’’. A souligner que l’ex-garde communal bénéficiait du soutien des Aârchs de M’chedallah et de pas moins de 28 associations de la région. En somme, M.Daoud demande à ce que les pouvoirs publics prennent en charge les dommages matériels et moraux.
Djamel M.
