Deux villages délaissés

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Les villages de Béni Okba et R’himet, implantés à quelque 9 km au nord du chef-lieu de la commune de Aïn Lahdjar et à 189 km à l’ouest de la ville de Bouira, sont des hameaux qui demeurent toujours enclavés. D’ailleurs, c’est ce que nous a confirmés un citoyen, qui nous a contactés. A cet effet, cet habitant a soulevé plusieurs problèmes auxquels sont confrontés quelque 1500 habitants qui vivent majoritairement du métier de l’agriculture et de l’élevage du bétail, puisque cette localité est à vocation agricole. Parmi les difficultés qui ont été soulevées par notre interlocuteur, la pénurie d’eau potable est cruciale. En effet, ces deux localités ne sont pas branchées à ce jour à une conduite d’eau. Face à cette rude situation, les habitants se rabattent soit à l’achat des citernes d’eau ou s’alimentent à quelques puits réalisés par quelques habitants…en utilisant ce fameux transport “l’âne”.Par ailleurs, d’autres problèmes surgissent au quotidien, comme la piste reliant les deux bourgades d’un rayon de 3 km, à d’autres régions, qui demeure toujours impraticable et même le chemin de wilaya n°16, ce qui empêche quelques transporteurs de ne pas rallier les deux villages. Notons, que même le transport est très insuffisant. Les villageois pour regagner la ville de Bouira sont obligés de parcourir de longues distances afin de prendre un bus à la ville de Bouira. Pour rappel, ce sont les habitants des deux localités qui ont manifesté et ont bloqué la route nationale n°18, l’année dernière, pour protester contre cet oubli dans lequel ils sont plonges depuis des années.“Le gaz butane est introuvable”, déclare ce jeune, nos habitants, enchaîne-t-il, sont contraints de se déplacer vers le chef-lieu de la commune ou vers la ville de Bouira pour avoir une bouteille de gaz”. Cela explique sans aucun doute, l’état critique de ces habitants en période hivernale. Le secteur sanitaire est inexistant malgré qu’un centre de santé ait été réalisé juste à l’entrée de ces deux villages mais reste toujours inactif. Les villageois continuent de rallier les diverses cliniques de la ville de Bouira pour un simple soin. Il est utile de souligner que l’éclairage public et les moyens de communication et de loisirs sont carrément inexistants dans les villages d’Ouled Okba et de R’himet. Notre interlocuteur lance : “un appel précis aux pouvoirs concernés afin de prendre en considération les doléances de ces habitants afin qu’ils bénéficient de quelques commodités nécessaires pour une vie simple”.

Brahim M.

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