Les frères Gaham chantent la fête

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Il est toujours difficile pour des groupes de jeunes chanteurs amateurs, de pouvoir s’imposer dans une cacophonie musicale de plus en plus variée et pas forcément de qualité. La rythmique kabyle ayant fortement évoluée ces dernières années, le folklore étant petit à petit abandonné au profit d’une acoustique électronique et autres boites à rythme, les jeunes chanteurs arrivent difficilement à se frayer “leurs styles”. Aïssa et Hocine, formant le duo “Les Frères Gaham” semblent plutôt s’être bien tirés en réussissant à marier le folklore à la boite à rythme. “Ay isli”, le titre phare de leur dernier album, contrairement à leurs précédents, annonce un produit de six chansons (Ay isli, Mel-iyi-d, Iwerd, Afus, Tissas, Ahewes). Les six titres invitent un large public à se trémousser sans moderation sur des pistes de timeghriwin, très prisée en cette période de l’année. “M’brouk ay isli ass-a d Iferh-ik ! Azul fell-awen akken ma tell-am…”, chantent Hocine et Aissa.Les Gaham, qui nous avaient habitué à des textes plus ou moins engagés et à une musique qui s’inspire de l’universel, se sont lâchés pour le bonheur des amateurs de pistes de danse. Cela dit, Hocine et Aissa hurlent leur colère dans Tissas : “I yesâa tissas ihemel tamurt/Ighil n yemmas yerra-yas tawwurt (…) Mi d-yewwed unebdu d abrid gher Lpari/Nukni yeqqar-agh vive l’Algérie…”.Le duo, rendra hommage à Chrifa en adaptant “A Iwerd n Ifires” pour devenir “A Iwerd n rreman/les jeunes n Iweqt-a hemlen ayen yelhan”.

B. B.

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