C’est hier que le Conseil national des enseignants du supérieur (CNES) a entamé le mouvement de protestation de trois jours, avec arrêt de travail. Rappelons toutefois que le Cnes avait appelé le 23 mai dernier à une grève nationale de 15 jours. Suite à une décision de justice demandant l’arrêt de son mouvement, le Cnes a ainsi opté pour une grève de trois jours et non pas de15 jours. Un appel qui a été massivement suivi par les enseignants du supérieur. C’est un constat établi hier par le coordinateur national du Cnes, M. Rahmani. Notre virée hier à la faculté de Bouzaréah confirme ce constat. Tous les examens prévus pour la journée d’hier ont été annulés. Le Cnes, faut-il le rappeler, n’a pas cessé depuis ces trois dernières années de demander à la tutelle de se mettre autour d’une table de négociations mais en vain. Il a également réclamé, à maintes reprises, l’ouverture d’un dialogue sérieux sur le régime indemnitaire et sur leur statut particulier qui a été finalisé depuis maintenant 14 mois, mais rien de concret. Ce n’est qu’après la menace de ce conseil d’observer une grève générale de 15 jours, tout en prenant en otage les étudiants en les privant d’examens, que le gouvernement a décidé de sortir de sa réserve. En effet, les pouvoirs publics ont enfin décidé d’ouvrir les portes du dialogue au Cnes. Ce dernier n’a pas caché son étonnement quant aux agissements des pouvoirs publics qui, après trois ans ; a décidé de répondre favorablement aux revendications. Tout en révélant que l’université algérienne est « malade de ses enseignants et recteurs qui font la loi », le responsable du Cnes espère voir l’amélioration du rendement de l’université algérienne. L’objectif de ce dernier, est d’éradiquer la violence qui règne dans les campus, et ce via la mise en œuvre de la charte qui régit les relations entre l’enseignant, l’administration et l’étudiant.
Evoquant la question du logement, le ministre de la tutelle s’est engagé à régler la question du logement en signant des préaffectations pour les enseignants concernés. Il s’est engagé également à mettre en place deux décrets qui sont actuellement au niveau du premier ministre. Ces décrets, faut-il le rappeler, portent sur la création d’un conseil d’évaluation de la gestion et de la formation et de la recherche scientifique. Concernant en outre, le dossier du régime indemnitaire, M. Rahmani dira que le gouvernement a enfin décidé de débloquer le dossier.
A signaler que le Cnes compte organiser une assemblée générale demain pour débattre des résultats de la réunion avec le ministre. C’est durant cette rencontre que le Cnes décidera de la forme à donner à leurs prochains mouvements de protestation.
Lemya Ouchenir
