Des présidents de club de Tizi Ouzou chez le DJS aujourd’hui

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La plupart des présidents de club de Tizi Ouzou, notamment ceux du football, issue des dernières élections, portant sur le renouvellement du mandat olympique 2008/2012, et ne répondant pas au critère du niveau scolaire de 1er AS exigé, pour postuler à la présidence du club, sont toujours dans l’expectative.

En effet, près de dix mois sont déjà passés depuis la tenue de leurs assemblées électives dont les PV avaient été, pour la plupart, déposés dans les temps au niveau de la DJS, c’est toujours le statut quo, puisqu’à ce jour, leurs cas demeurent suspendus. Les spéculations qui circulent depuis des mois concernant un soi- disant règlement de certains cas qui auraient présenté des titres équivalents, chose non prévue, faut-il le rappeler, par la circulaire ministérielle, ne sont pas concrétisés dans les faits et les présidents concernés se trouvent toujours entre le marteau et l’enclume. Une situation de marasme qui fait que les clubs risquent, tout simplement, d’être privés cette année de subventions, en raison de l’absence d’agrément. Un casse-tête chinois, qui vient s’ajouter au fait que des milliers de jeunes pratiquants, sont exposés depuis le renouvellement des CSA à un danger, vu que la responsabilité civile qui relève du président du club (signataire du contrat d’assurance) n’est pas reconnue, faute d’agrément. Ceci dénote, à plus d’un titre, la gravité de la situation, chose qui devrait pousser les parties concernées, à se mettre autour d’une table pour aplanir, à travers une discussion franche et responsable, ce différend qui prend, de jour en jour, des proportions alarmantes. A cet effet justement, les présidents des clubs, ont convenu d’un commun accord, lors de l’assemblé générale ordinaire de la ligue de football qui s’est tenue mardi dernier, d’aller à la rencontre du DJS afin de lui clarifier leur situation qui n’a que trop duré. La délégation se rendra aujourd’hui au siège de la DJS pour y rencontrer le premier responsable du sport, au niveau de la wilaya, et lui soumettre, pour la énième fois, ce problème de niveau scolaire qui est derrière le blocage des agréments de la majorité des clubs de Tizi Ouzou. A rappeler que la DJS qui n’avait pas rejeté les dossiers dans les temps, certainement dans le souci de permettre aux clubs de s’engager en championnat, s’est contentée d’inviter, quelques mois plus tard, les clubs concernés pour refaire leurs assemblés générales, afin de se conformer à la circulaire n°17 de janvier 2007, exigeant le niveau scolaire (1er AS) pour les postulants à la présidence. Depuis, les choses n’ont pas trop bougé, puisque seul trois clubs, avons-nous appris, ont tenu leurs assises dont un parmi eux, le LC Ifflissen en l’occurrence, n’a pas trouvé de repreneur, donc contraint d’installer un directoire pour gérer les affaires courantes jusqu’à la fin de la saison. D’autres présidents seraient disposées à se conformer à cette réglementation, mais non, sans conditionner cette opération à la délivrance d’un quitus qui couvrirait la période de leur passage à la tête des clubs depuis le dernier renouvellement, au moment où certains de leurs homologues s’étonnent, eux, de l’acharnement des responsables, quant à l’application stricte de cette mesure au sein des petits clubs de wilaya, sans moyens, tout en fermant les yeux sur sa non-application, au sein des clubs d’élites qui gèrent des milliards. Nombreux sont les présidents qui dénoncent avec la plus grande fermeté les deux poids deux mesures dans l’application de cette circulaire qui va, selon eux, anéantir les dernières bonnes volontés qui ont pour seul credo, la prise en charge d’une bonne frange de jeunes, livrés à eux-mêmes et non un fonds de commerce à but lucratif. Un fleau qui ronge le sport roi dans notre pays et dont les artisans ne sont pas inquiétés. Ce qui est encore plus étonnant dans toute cette affaire qui tend à perdurer particulièrement dans la wilaya de Tizi Ouzou, c’est le fait que ces présidents que l’on considère, d’un côté, comme des « clandestins », sont régulièrement sollicités par les instances officielles, en tant que représentants de leurs clubs respectifs, depuis leurs « élections » à nos jours. Leur participation à la dernière assemblée générale de la ligue en est la parfaite illustration.

S.Klari

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