Ils envahissent ainsi les différentes artères de la ville de Tizi-Ouzou et d’autres localités de la wilaya. A chaque coin de rue, ils nous appréhendent avec leurs petites mains tendues quémandant quelque obole.
Ils, ce sont les enfants-médiants qu’on retrouve partout dans la capitale du Djurdjura. Ils ne laissent pas indifférente la plus fermée des âmes. En effet, ces scènes sont inévitables dans la plupart des villes et localités de la Kabylie.
Qui n’a pas un jour mis la main à la poche pour offrir quelques sous à ces misérables des temps modernes ? Des sous font leur bonheur. Bien sûr eux, sont inconscients, ils sont jeunes et vivent au jour le jour ! Quel avenir pour eux ? C’est la question qu’on doit se poser. Leur vie n’est qu’une succession d’humiliations. Où est le droit à l’enseignement ? Où est le droit à un bien-être ? Pourtant, ces droits sont universels. Les pouvoirs publics doivent intervenir pour mettre un terme aux souffrances de cette catégorie, qui se trouve exploitée. En tout cas, ces enfants ne participeront pas aux différentes festivités annoncées çà et là pour marquer la journée internationale de l’enfant. Ils ne sont pas concernés, car ils ont eu la malchance de naître sous un ciel peu clément.
Ce ne sont pas tous les enfants de la Kabylie qui vivent le bonheur. Leur situation dépend en fait de celle de leur parents.
Et quand on sait que leur situation est loin d’être reluisante, il est facile d’imaginer le quotidien que mènent les enfants kabyles. Partant de là, on peut parler de couches sociales propres aux enfants.
En effet, si certains “fils et filles de flen” vivent et grandissent dans de véritables paradis… terrestres, les autres se voient privés de leur droit le plus élémentaire, celui d’être heureux. Les vacances, ils n’y pensent même pas.
Durant la saison estivale qui s’ouvre d’ailleurs aujourd’hui, certains “fils de mésirables” vont sillonner les plages et autres aires de détente pour d’assurer quelque rente supplémentaire à la famille.
En fait, l’enfant kabyle est un ange abandonné.
M. O. B.