Grande affluence au bureau de l’ANGEM

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Destiné aux citoyens sans revenu ou à revenus irréguliers, le dispositif, instauré par l’ANGEM semble attirer beaucoup de femmes au foyer. Ainsi, lors des deux journées par semaine réservées à la réception des postulants, l’accompagnatrice reçoit en moyenne une quinzaine de femmes dont l’âge varie entre dix-huit à soixante ans. Sans niveau scolaire important, celles qui se présentent au bureau demandent un prêt pour débuter une activité à domicile (tapisserie, couture, confection de gâteaux traditionnels et autres). Jusqu’à présent, plus de deux cents dossiers ont été déposés et attendent d’être finalisés. Une trentaine de demandeurs, seulement, ont réussi à bénéficier d’un prêt bancaire. Un chiffre relativement très faible pour une région dont le chômage frappe de plein fouet toutes les catégories d’âge et de diplômés. Ce qui serait dû à la lenteur de la procédure.

De nombreuses étapes sont en effet nécessaires pour arriver à bénéficier des trente mille dinars, remboursables sans intérêt.

Le dossier du demandeur, étudié dès réception au niveau de la daïra, est par la suite transmis à la Direction de Béjaïa, mais non sans avoir transité auparavant par l’Agence de Tizi Ouzou. Après son aval, il reprendra le chemin inverse pour revenir au point de départ chez l’accompagnateur local qui se chargera de guider les futurs promoteurs (bénéficiaires). Une opération longue qui risque de durer plusieurs mois. Une fois les fonds débloqués, les promoteurs ne commenceront à rembourser leur banque que six mois après, suivant un échéancier qui s’étale sur quinze mois.

Il est loin d’avoir tort car vu les coûts actuels des matières premières, la cagnotte allouée dans ce cadre est vraiment dérisoire. Revoir les crédits à la hausse serait souhaitable. Quant à l’afflux constaté depuis les présidentielles, il serait dû à la rumeur faisant état du non-remboursement du prêt contracté via l’ANGEM.

A.O.T.

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