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“Nous éradiquerons toutes les décharges sauvages d’ici 2014”

La Dépêche de Kabylie : Demain sera célébrée la Journée mondiale de l’environnement. Quelle manifestation avez-vous prévue ?

Smaïl Djenni : Nous avons commencé à la célébrer depuis le 29 mai en organisant ce jour-là, avec la collaboration de la DJS et le mouvement associatif, l’opération de décrassage de la Méditerranée, laquelle a mobilisé près de 5000 jeunes, venus de toutes les contrées de la wilaya pour nettoyer les 34 plages de toutes les communes côtières. Aujourd’hui, de la plage pilote de maghra (Boukhelifa) où nous nous trouvons, nous lançons officiellement la saison estivale avec cette armada de stands des différents partenaires concernés, le chapiteau de l’association étoile d’Akbou pour, d’ores et déjà, sensibiliser les citoyens sur la protection de l’environnement. Dans la soirée, il y aura un défilé et samedi, des documentaires sur l’environnement et les changements climatiques seront projetés au CFPOA garçons de la ville de Béjaïa où tous les services techniques concernés seront présents.

Concernant les décharges publiques, qu’avez-vous prévu pour les délocaliser ?

Dans le programme quinquennal 2010/2014, dix-huit centres d’enfouissement technique ont été proposés pour une quarantaine de communes. Les travaux de celui de la commune de Béjaïa seront lancés dans le courant du mois en cours et trois autres seront réalisés, l’an prochain, pour couvrir une quinzaine de communes et ainsi de suite jusqu’à l’éradication totale de ce fléau.

Il semblerait qu’il y ait des oppositions de la part des habitants limitrophes ?

Effectivement et ce n’est vraiment pas justifié. Le choix des sites d’implantation des CET se fera par le bureau d’études engagé pour la circonstance et le recours à la force publique se fera dans le besoin. Nous devons tout faire pour préserver l’environnement et la santé des citoyens.

Les riverains des sites persistent à dire qu’il y a un risque…

Absolument aucun. L’Etat a opté pour des CET pour des raisons évidentes. Le taux d’humidité élevé dans notre région – par conséquent le pouvoir calorifique est très faible – nous oblige à enfouir nos déchets et non à les incinérer. On ne peut pas réaliser un centre d’enfouissement pour nuire à autrui. On l’a fait pour préserver les écosystèmes et la santé des citoyens. C’est la meilleure solution dégagée par les études faites dans ce sens.

Concernant la pollution des unités industrielles…

Il y a une vingtaine qui ont signé des contrats de performance avec le ministère. Avec l’aide de ce dernier qui formera leurs ingénieurs, elles lancent des actions de dépollution et élaborent des audits environnementaux et études des dangers.

C’est-à-dire ?

Par exemple, une unité qui utilisait du gasoil le fera remplacer par du gaz de ville, beaucoup plus propre ou encore, elle réalisera sa propre station d’épuration pour ses eaux usées et notre service fera un suivi strict.

D’autres actions sont faites régulièrement par votre secteur ?

Oui. Le comité de suivi pour la mise en œuvre des procédures de contrôle de la conformité du sachet plastique, destiné au contact des denrées alimentaires, fait des sorties auprès des commerçants et autres hebdomadairement et nous sommes parvenus à l’éradiquer, en attendant de s’attaquer aux sachets d’autres couleurs non conformes à la réglementation. Durant la saison estivale, nous effectuons des analyses physicochimiques de toutes les plages au moins deux fois par semaine.

Entretien réalisé par A. Gana

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