L’environnement en souffrance à Tizi-Ouzou

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En fait, le problème de décharge publique est posé depuis longtemps pour la commune, mais aussi pour toute la wilaya de Tizi-Ouzou qui est, en effet, confrontée à cette contrainte qui n’est pas des moindres.

Pourtant, les projets de création de décharges publiques proprement dite et même de centres d’enfouissement n’en manquent pas. Rien que pour cette année, les pouvoirs publics ont inscrit pas moins de cinq décharges communales à ériger respectivement à Tadmaït, Ath Zemenzer, Aït Aïssa, Aït Mahmoud et Iferhounène. Douze décharges de ce genre sont programmées au total dans la wilaya. Les sept autres sont prévues à Ouadhia, Bouzeguène, Ath Yeni, Béni Douala, Zekri et Tizi-N’tleta. La direction de la wilaya voit loin, puisqu’elle envisage de créer des décharges intercommunales à Fréha justement, à Mizrana, Boudjima et Souk El-Tenine. Un centre d’enfouissement technique est également au menu, celui-ci est annoncé à Boubhir dans la commune d’Azazga… C’est dire que, en somme, les ambitions ne manquent pas à Tizi. Mais entre projet et réalité il y a tout un pont. En effet, la plupart de ces projets sont confrontés à la dure réalité du terrain. Le relief et surtout les oppositions des citoyens quant à la création de ces décharges ont fait que ces projets sont bloqués comme il c’est le cas d’ailleurs à Fréha dont la population de certains villages s’est soulevée il y a quelques jours contre l’installation d’une décharge “à proximité des habitations”.

Ce n’est là qu’un exemple parmi d’autres. Il faut dire aussi que les pouvoirs publics ne sont pas au bout de leur projection. Où en est le centre d’enfouissement de Oued Falli dont la réception était annoncée pour ce début de l’année en cours ? Les centres de Ouacuf et de Draâ El Mizan dont les travaux ont atteint disait-on 80% ne sont pas encore opérationnels ? Quoi qu’il en soit, beaucoup reste encore à faire dans le domaine à Tizi-Ouzou.

Les efforts fournis par les associations de l’environnement qui n’hésitent pas à mettre la main à la pâte afin de nettoyer un tant soit peu la nature, ne suffisent pas. Que peuvent-elles faire en fait contre les décharges sauvages qui polluent le territoire de la wilaya ? En effet, ces décharges sauvages poussent comme des champignons un peu partout offrant un décor repoussant. “La Petite Suisse” de jadis a perdu de sa superbe à cause de ces poubelles qui jonchent les routes.

Mais à voir les égouts à ciel ouvert rencontrés çà et là, Tizi n’est pas sortie de l’auberge dans le secteur.

M. O. B.

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