Cet été restera certainement dans toutes les mémoires des citoyens de la commune en général et des commerçants en particulier. Déjà dès le début (juin), cette saison estivale a accusé un retard d’un mois comparativement aux années précédentes. Les propriétaires d’appartements qui ont l’habitude de louer leur logis pour arrondir leur fin de mois, cherchent encore des locataires qui n’arrivent pas ou ne veulent plus venir. Ceux qui ont eu la malchance de venir louer des magasins en pensant faire fortune, se mordent déjà les doigts, faute d’une clientèle qui tarde à arriver. Quant aux commerçants établis dans le village depuis des lustres, cette saison, ils la marqueront d’une pierre noire par manque de clients. Pourtant, jamais de mémoire de citoyens, le village n’a accueilli autant de monde (des passagèrs devrait-on dire, puisque ils ne font que transiter par le village) surtout à chaque fin de semaine où la route nationale, la seule voie qui traverse le village est noire de monde. On parlera désormais au passé de ce village qui, il n’y a pas si longtemps était la destination préférée des Algériens. Si cette mort lente du village incombe, en premier aux élus qui n’ont jamais su gérer un village qui vit exclusivement du tourisme, une grande part de responsabilité est à imputer aussi aux citoyens qui n’ont jamais pensé au lendemain, car, louer un minuscule loft à 80000 DA le mois ou une tente exposée au soleil à longueur de journée à 7000 DA la semaine, c’est pousser ceux qui veulent venir pour des vacances, à aller voir ailleurs ne nous étonnons pas donc de ce qui arrive. Il va falloir tout repenser ou alors… arrêtons-nous donc de pleurnicher.
A. M.