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Les commerçants quittent le centre-ville

Devant l’ampleur des nuisances, générées par l’opération de démolition en cours au centre-ville, les commerçants “émigrent”, un à un, vers des rues plus accueillantes. Ni la clientèle ni les commerçants ne semblent, en effet, s’accommoder du bruit infernal des engins (marteaux piqueurs, moteurs électriques) et des nuages de poussières qui envahissent le moindre recoin. Des pancartes, apposées sur les rideaux fermés, indiquent la nouvelle implantation des magasins. Le mercier, le coiffeur ont emboîté le pas au cybercafé pour aller s’installer sur la route de Taourirt Amrane. D’autres ont choisi, la rue d’Aït Yahia. La difficulté d’accès à la sortie Est de la ville, semble être à l’origine du manque d’empressement des concernés à y implanter leurs commerces. La fermeture des rues menant au centre et au quartier Est, séparant de ce fait la ville en deux, dissuade les automobilistes de s’y rendre. Ils préfèrent en effet, se garer à l’entrée de la ville et éviter de faire un détour de plusieurs kilomètres sur une chaussée dégradée. A chaque rive sa clientèle.

Les quartiers sont en effet naturellement séparés par “arch” suivant les voies qui y mènent. Ainsi les Ath Menguellet occupent le centre et l’ouest alors que l’Est est le domaine des Iferhounène et des Ath Bouyoucef. La rue du Nord revient, quant à elle, aux Ath Yahia. Depuis le “chamboulement” du centre-ville, les commerçants se ruent sur les rares locaux disponibles à la location, dans des quartiers plus accueillants. Voyant l’évolution de la situation, ils savent que leur retour ne se fera pas de si tôt. Ce n’est que dans quelques années qu’une nouvelle carte d’occupation des lieux se dessinera une nouvelle fois.

A.O.T.

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