“C’est le match le plus difficile du parcours”

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Comment percevez-vous le match contre l’Algérie ?

Chawqi Gharib : C’est un match très difficile, le plus difficile de notre parcours. L’Algérie est une très solide équipe qui a maintenant beaucoup progressé et est aussi en quête de qualification à la Coupe du monde 2010. En plus, elle va jouer à domicile devant son public très connu pour son enthousiasme.

Craignez-vous la grande pression du public, surtout qu’il semble qu’il y a un air de tension depuis l’affaire des jumeaux Hassan avec Masri ?

Je pense que ce dossier est clos maintenant, surtout après les efforts déployés par les responsables des deux pays pour contenir la situation. De même, Mohamed Abou-Treika a été chaleureusement accueilli et honoré à Alger et donc, il n’y aura pas de nuages sombres à l’horizon. Quant à la pression du match, le public est un facteur très important. Il peut donner un grand coup de pouce, mais dans certains cas il peut constituer un élément de pression. Cela dépend souvent du cours du match. Nos joueurs sont très expérimentés et pour la majorité, ils ont déjà disputé de grandes rencontres. Ils savent comment gérer ce genre de match et ses pressions et je ne pense pas qu’ils seront intimidés par le public algérien.

Ne pensez-vous pas que l’Egypte est favorite pour ce match et pour ce groupe?

C’est un match derby et là, il n’y a pas de place pour les pronostics. Des fois, on était nettement supérieur à l’Algérie mais on a laissé échapper des points, comme c’était le cas en Coupe d’Afrique 2004 (NDLR : L’Algérie a battu l’Egypte 2-1 et l’a éliminée de la compétition) et lors des qualifications du Mondial 2002 (score nul de 1-1 à Alger et le Sénégal s’est qualifié à la Coupe du monde). Et d’autres fois, nous étions meilleurs, comme pendant le célèbre match de 1989, dans lequel nous nous sommes qualifiés à la Coupe du monde 1990. Nous devons être réalistes et gagner ce match.

Le nul face à la Zambie à domicile en début de parcours a-t-il affecté la confiance du groupe ?

Pourquoi ?! Nous n’avons pas gagné, mais ce n’était qu’un match et le chemin est encore long. Heureusement que les résultats de cette journée étaient tous des nuls (Rwanda – Algérie 0-0). C’était un mauvais jour pour le staff et les joueurs, mais on a mis ça derrière nous maintenant. On ne va pas gagner tous les matchs et il faut savoir que maintenant les différences de niveau entre les sélections se sont réduites et que tous les matchs seront très serrés. Nous voyons que le niveau évolue chez toutes les équipes dans le continent et la preuve c’est qu’à chaque mondial, il y a des surprises et de nouvelles équipes qui montent.

Etes-vous satisfait de la préparation pour ce match?

Oui. Nous avons pu regrouper tous les joueurs deux semaines avant le match et c’est assez suffisant pour les préparer. De même que nous avons disputé un match amical contre Oman (1-0), ce qui était bien pour mettre le point sur le niveau de certains joueurs et aussi les nouvelles figures qui ont rejoint le groupe. C’est d’ailleurs quelque chose que nous n’avons pas pu faire avant la Zambie.

Comment voyez-vous l’équipe algérienne ?

Comme je vous l’ai dit, ils ont fait des progrès remarquables ces quelques dernières années et Rabah Saâdane (sélectionneur) a pu monter une équipe assez solide avec de bons éléments, surtout en attaque et au milieu de terrain. Ils comptent beaucoup sur le jeu collectif et possèdent un grand esprit de jeu tout comme nous.

Selon vous, quelle sera la clé du match ?

Le calme. Les joueurs devront être très calmes sur le terrain afin de pouvoir contrôler le jeu et mener la rencontre comme on veut. Ce ne sera pas le cas des Algériens qui seront très motivés par le public. Or, nous, on doit être très concentré sur notre tactique et éviter de nous laisser emporter par la pression du public.

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