Ruses en série, mort assurée

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Le lendemain matin, en allant voir sa mère“le chacal se met à crier. -La mariée a égorgé ma mère ! La mariée a égorgé ma mère !Le père du marié accourt pour le faire taire. “-Que dis-tu insensé ! Thislith Imou Our Th Khedem Thigi !-Ma belle-fille n’a rien tué, tu fabules chacal de malheur ! -Non monsieur, je dis la vérité pour t’en convaincre regarde le couteau avec lequel elle s’est servie, il est plein de sang, de même que ses vêtements”. Furieux l’homme met sens dessus dessous la couche de la mariée et constate de visu “la véracité des faits” Par ce tour de passe-passe, le chacal a réussi son coup, la jeune mariée est devenue une pestiférée et personne n’en voulait. Quand le chacal demande la jeune mariée en compensation de sa mère “tuée” on la lui donne et on le remercie. Il la met dans un grand sac et quitte les lieux en catimini. Ayant soif, il s’arrête en cours de route près d’une chaumière et demande de l’eau. En déposant son fardeau, l’homme lui dit : “Rouh’Ats Souaedh Aman i Gemmadhen ! -Va boire de l’eau fraiche” Le chacal se rend vers l’endroitindiqué. Par un heureux concours de circonstance, la voix de l’homme n’était pas inconnue à la jeune mariée, il s’agissait en fait de la voix de son propre père. Pour l’alerter, elle l’appelle du fond du sac : “Eldi Thachakarth Agi A vava d’nekimi !-ouvre ce sac, je suis ta fille, je suis enfermée!” Reconnaissant la voix de sa fille l’homme ouvre le sac et met à l’abri sa fille. Il appelle ensuite ses deux molosses et les enferme dans le sac, à la place de sa fille. Après avoir étanché sa soif, le chacal reprend sa route, son fardeau sur le dos. Arrivé sur un monticule loin de tous les regards indiscrets très content de ses exploits, il se met à chanter. “Seg Themlat Ar Thyaz’it Seg Thyaz’it Ar Thaghat’Seg Thaghat’ Ar Th Foumasthe Seg Thfoumathe Ar Thag’ MartheSeg Thag’Marthe Ar Thislithe !De l’œuf à le poule De la poule à la chèvre De la chèvre à la vache De la vache à la jument De la jument à la mariée !”Après s’être égosillé quelques instants, c’est le moment pour lui de découvrir le visage de la jeune mariée. Elle est désormais sienne et personne ne peut la lui enlever tout en chantonnant il ouvre le sac, Pour contempler la beauté de sa dulcinée mais en guise de fiancée ce sont les lses deux redoutables canidés qui lui sautent dessus et le mettent en charpie sous les yeux de la jeune mariée. Délivrée à tout jamais de l’emprise du chacalje, la jeune mariée retourne chez elle. Une fois le malentendu dissipé elle revient chez son mari, avec toutes les excuses de la famille.

Benrejdal Lounès (3e et fin)

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