La capitale a connu, hier, une journée de protestation – de 7h à 11h 30 – à l’appel de l’Union nationale de chauffeurs de taxis (Unct) affiliée à l’Union générale des commerçants et des artisans algériens (UGCAA). Ils étaient plus de 700 chauffeurs à repondre à cette journée de protestation. En effet, une plate-forme de revendications a été présentée par Hocine Ait Brahim, président de l’Unct. Celui-ci a déploré la situation chaotique dans laquelle se trouvent les chauffeurs de taxi collectifs. Ceux-ci n’ont bénéficié d’aucune augmentation de leur tarif depuis 2003. “On a déposé une plate-forme de revendications au niveau de la commission technique de wilaya d’Alger, depuis 2007. Mais rien n’a été fait. Pour cela, on a décidé d’observer une journée de protestation afin de sauver des milliers de pères de famille’’, martèle notre interlocuteur.
Les principales revendications se résument à la révision des tarifs d’impôts imposés aux chauffeurs de taxi, au retour de ce qu’ils appellent “le doubleur” qui est le chauffeur supplémentaire, à la révision des tarifs des taxis collectifs, ainsi qu’à la liberté d’itinéraires et à l’instauration d’une loi fondamentale qui veillera à l’organisation de cette activité, via la commission technique et de wilaya, à la participation de tous les services administratifs de transport, de commerce et de tous les représentants de cette activité. Enfin, ils ont appelé à la révision des procédures administratives jugées abusives et à mettre fin aux différents dépassements ainsi qu’aux chauffeurs clandestins. “Il faut qu’il y ait une autorisation ou un permis de place qui doit être délivré par la direction des transports, afin de renouer avec l’activité de doubleur. On ne peut pas travailler 12h chaque jour, il faut qu’il y ait une personne qui nous remplacent”, dit-il. Il est à rappeler que l’Unct entamera une grève cyclique chaque dimanche de 7h à 11h 30, jusqu’à la satisfaction de leurs revendications, nous dira M. Aït Brahim.
En outre, ce dernier a appelé à l’effacement des dettes accumulées de 1993 à 2003, des dettes dues au différend entre les services de finances et les chauffeurs de taxi, ainsi que le directeur de transport de la wilaya d’Alger qui a failli à sa mission, selon notre interlocuteur.
Si aucun écho ne répond à leurs doléances, une grève générale et nationale à la prochaine rentrée sociale sera prévue.
Y. Maouchi
