C’est par horde de dix à quinze bêtes que les chiens errants se déplacent à travers les agglomérations et autres villages de toutes les communes que compte la wilaya de Bouira, semant la panique sur leur passage.
Ceux qui ont le plus à souffrir de la présence de ces bêtes sont, incontestablement, les éboueurs qui doivent leur livrer bataille pour se frayer un passage pour déverser les ordures collectés dans les quartiers au niveau des décharges publiques, lieu de prédilection des hordes de chiens errants, duquel ils ont fait leur territoire qu’ils défendent avec acharnement du fait qu’ils tirent leur substance quotidienne. Les mises en garde et l’alerte lancé par tous les vétérinaires de la circonscription à commencer par ceux de la subdivision agricole de la wilaya, ont donné leurs fruits puisque les autorités locales ont décidé d’entamer une vaste campagne d’abattage. Non pas en tirant sur les chiens mais en les appâtant avec des graines empoisonnées. Une solution qui permet également d’anéantir les rongeurs et autres vermines pullulant en certains endroits. Pour cela les propriétaires de chiens ont été interpellés afin de garder leur animaux cloîtrés durant cette campagne. Une campagne qui ciblera également les chats sauvages qui, nous dit on, envahissent également certains quartiers. Pour rappel, le mois dernier, un citoyen de la commune de Saharidj a failli être dévoré vivant par une meute composée d’une dizaine de chiens, et n’a dû son salut qu’à son agilité à grimper sur un olivier. les chiens apparemment affamés ont tournoyé plus d’une heure autour de l’arbre sur lequel ce citoyen s’est réfugié.
Par ailleurs, nous apprenons auprès d’une vétérinaire exerçant à la subdivision agricole de M’chedallah que deux cas de rage de chiens errants ont été détectés dans la périphérie du chef-lieu de la commune du même nom. Dans certaines communes entourées étroitement par la forêt à l’image d’Ahnif, Aghbalou, Ath Mansour et Saharidj ces chiens ne peuvent plus être qualifiés d’errants, ayant développés les mêmes instincts que les autres bêtes sauvages qui y pullulent dans ces vastes forêts avec l’avantage de ne pas craindre l’homme, auquel ils peuvent s’attaquer à tout moment. Tout comme le fait de s’aventurer sans peur à l’intérieur des agglomérations dès la nuit tombée pour engager des batailles féroces contre les chiens domestiques qui eux-mêmes instinctivement s’organisent en rangées serrées pour repousser ces meutes audacieuses et agressives. Il est facile d’imaginer le tapage qui s’y produit chaque nuit autour des zones habitées en plus du danger que cela représente pour tout citoyen contraint de traverser des endroits non éclairés, l’éclairage public étant ce qu’il est dans ces ville et villages cela revêt les caractéristique d’une aventure dangereuse que de mettre le nez dehors, et dire qu’avec ces temps de grandes chaleurs, les citoyens aspirent à renouer avec les belles veillées d’antan pour évacuer un maximum de stress dû à l’exiguïté et profiter en même temps des agréables fraîcheurs.
B. D. B.
