La Dépêche de Kabylie : Certains ignorent qui est l’Hocine Tazrout, pouvez-vous vous présentez ?
l’Hocine Tazrout : l’Hocine Thazrout est originaire de Seddouk, prof d’éducation artistique au CEM, j’ai fait une formation de musique en France de 1989 au 1993, ensuite j’ai rejoint l’ITE de Tizi Ouzou où j’ai préparé une formation de dessin de 1943 au 1995.
Vous êtes un artiste complet alors ?
Nul n’est complet mais quand même, on cherche toujours à s’instruire davantage. L’être humain cherche toujours la perfection, ça fait partie de sa nature.
Vous venez de signer votre troisième album, mais avant d’en parler, parlez-nous un peu des deux premiers ?
Le premier compte huit chansons, le deuxième, neuf. Ils sont sortis sur cassettes seulement, c’était avec l’édition Gouraya. La majorité des chansons, je les ai composées seul, à part deux chansons. J’ai repris une musique Graeme Allwright de la chanson Buvons encore, et une musique du groupe Debza dont je faisais partie à un moment.
Vous étiez avec le groupe Debza, parlez-nous de cette aventure.
Malheureusement c’était à la période de la dissolution du groupe. Alors j’ai essayé de réactiver le groupe et de réunir quelques membres. On a fait des galas à Alger, à Tizi Ouzou, etc., mais malheureusement à la fin de ma formation, je suis rentré chez moi et c’était la fin de cette aventure. Là j’ai pensé à faire une carrière solo.
Parlez-nous de votre troisième produit.
C’est un album que j’ai fait avec mes propres moyens, il s’intitule Ghass “malgré”, qui est aussi le titre de la première chanson. Il compte neuf nouvelles chansons, en plus de quatre autres que j’ai extrait du deuxième album, ça fait en tout treize chansons. Il est du style moderne.
En quoi se distingue-t-il par rapport aux deux premiers ?
D’abord, il va être distribué sur CD et cassette, la qualité de son est nettement améliorée, et les musiques sont bien arrangées.
Vous chantez et vous jouez la guitare aussi ?
Oui, je joue la guitare, j’aime le style moderne comme je vous l’ai dit et je compose moi-même mes musiques d’ailleurs.
La chanson kabyle connaît une grande dynamique, comment un chanteur peut-il se retrouver, mieux encore, se maintenir ?
C’est vrai, il y a une grande activité mais surtout une intense concurrence. Et puis, il y a toujours de nouveaux chanteurs qui apparaissent alors, pour se retrouver c’est très difficile, et se maintenir à un certain niveau c’est encore plus difficile. Nous avons des exemples d’ailleurs de chanteurs qui ont atteint le sommet à un moment donné mais qui disparaissent tout de suite après. Ainsi, on chante beaucoup plus pour faire plaisir aux autres et à soi-même, ce qui nécessite de faire toujours un bon travail.
Dans la vie de chaque chanteur, d’anciens artistes le marquent et l’inspirent même, c’est le cas pour vous ?
Oui, évidemment, il y a d’abord le grand chanteur Graeme Allwright et notre grand chanteur Idir, Cherif Kheddam et Mdjahed Hamid pour qui j’éprouve un grand respect et d’autres.
Vous avez rencontré certains d’eux ?
Oui, dernièrement à l’hommage qu’on a rendu à Kamel Hammadi à la Radio nationale ; il y avait presque tous les chanteurs avec qui il a travaillé, j’y étais avec Djamel Allam, Akhli Yahiathen, Aït Menguellet et beaucoup d’autres chanteurs.
Y a-t-il des projets en perspective ?
Oui je travaille sur un clip avec Ali Lyacha, on est entrain de préparer un vidéo-clip pour la chanson Ghass.
Comme je vais commencer à préparer un quatrième album prochainement.
Parlez-nous un peu du sujet de cette chanson.
Disant que c’est une histoire d’amour qui s’est mal terminée mais dont on garde toujours un très bon souvenir quand même.
Vous avez un dernier mot peut-être ?
Je remercie la rédaction de la Dépêche de Kabylie et tous ses lecteurs.
M. C. Aït Meziane