L’agriculture, l’enseignement supérieur et la solidarité nationale au menu

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La séance plénière à l’Assemblée populaire nationale (APN), reprise jeudi passé, a été consacrée aux questions orales émises par les députés.

Cette fois-ci, elle a été marquée par la présence de trois ministres issus des secteurs de l’Agriculture, de l’Enseignement supérieur et de la Solidarité nationale.

Une question a été déposée auprès du ministre de l’Agriculture, concernant la production céréalière pour cette année. Dans sa réponse, M. Benaissa a affirmé que les données disponibles à ce jour «augurent» d’une bonne saison, sans toutefois donner des chiffres sur les prévisions de production, ajoutant que la production escomptée marquera le début de la modernisation de cette filière qui compte parmi les principales filières agricoles, occupant plus de deux tiers des terres agricoles. En outre, le ministre de la Solidarité nationale, de la Famille et de la Communauté nationale à l’étranger, Djamel Ould Abbès, présent dans la même séance, a fait savoir que près de 70 000 personnes ont été radiées des listes des bénéficiaires de l’Allocation forfaitaire de solidarité (AFS), attribuée aux sans-revenus et personnes âgées.

A une question d’un membre de l’APN posée oralement, concernant les listes de bénéficiaires de cette allocation, M. Ould Abbes a indiqué que son ministère a repéré 42 000 bénéficiaires illégaux, entre fin février et début mars 2009, qui ont été radiés des listes des bénéficiaires de l’AFS, passée de 1000 à 3000 DA/mois. Concernant la proposition du député relative à l’établissement d’un budget social pour la prise en charge des catégories démunies, M. Ould Abbes a estimé que cela « requiert un examen approfondi », avant de souligner que « ces catégories sont prises en charge dans le cadre de la loi de finances ».

A une autre question sur la création d’une allocation pour les jeunes chômeurs, le ministre a répondu : « Une telle mesure n’est pas la solution adéquate, dès lors que cette catégorie est prise en charge dans le cadre de mesures et mécanismes mis en place durant les dix dernières années », tout en citant à titre d’exemple le pré-emploi destiné aux diplômés des universités et centres de formation professionnelle et le système des micro-crédits dont des milliers de chômeurs ont bénéficié. De son côté, le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Rachid Harraoubia, a mentionné que les œuvres universitaires visent en premier lieu à « renforcer la démocratisation de l’enseignement supérieur et à garantir un bon niveau d’instruction à l’étudiant ». Cela en répondant à une question orale d’un député lors de la même séance plénière. M. Harraoubia a souligné, entre autres, que la réalité de l’enseignement gratuit, à la lumière de la cherté de la vie, s’inscrit dans le cadre de l’objectif du système universitaire. « Il consiste à renforcer la démocratisation de l’enseignement supérieur, à permettre à tout bachelier d’effectuer des études universitaires et d’acquérir un bon niveau d’instruction » estime-t-il. Apostrophé sur les problèmes auxquels les étudiants sont confrontés, en matière d’hébergement et de restauration, le ministre a précisé que la surcharge touche beaucoup plus les cités universitaires d’Alger et de Constantine, justifiant que cette situation est due au nombre croissant des étudiants inscrits aux universités des dites villes. A cet effet, il a indiqué que la nourriture, l’hébergement, le transport et l’inscription pédagogique coûtent annuellement 1450 DA à chaque étudiant, soit 13% du montant de la bourse. S’agissant du transport universitaire, le ministre de l’Enseignement supérieur a relevé que l’Algérie est le seul pays au monde à offrir ce service. Selon ses chiffres, 4043 bus dont 2800 pour le transport urbain et 1538 pour le transport sub-urbain sont mis à la disposition des étudiants. « Le secteur garantit plusieurs autres services culturels, sportifs et de loisirs notamment que la quasi-totalité des cités universitaires sont dotées d’infrastructures de base alors que 583 médecins généralistes assurent la couverture médicale » a-t-il conclu.

Akli Slimani

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