Hier, un quotidien national, El Khabar en l’occurrence, a fait état d’un mouvement qui toucherait 20 walis dont celui de Bouira. L’information a tout de suite fait le tour de la ville pour devenir le sujet d’actualité qui focalisera l’intérêt de tous, y compris celui du cafetier du coin. Jamais de mémoire, le citoyen de Bouira ne s’était intéressé au mouvement des cols blancs à quels niveaux qu’ils soient. Ce qui d’habitude était une banale information que seule l’administration commente s’est propagée jusqu’à dans les hameaux et villages pour prendre carrément les allures, d’une information inquiétante, très inquiétante. Il faut dire que c’est pour la première fois, depuis que Bouira a été promue wilaya en 1974, que les Bouiri(e)s constatent que les choses bougent d’une manière concrète. Au tout début de l’installation de Ali Bouguerra, il y a une année, jour pour jour, aux commandes de la wilaya, l’opinion avait été sceptique. L’énergie que déployait, le tout nouveau wali était alors assimilé au bruit qui caractérisait “les tous nouveaux”. L’opinion avait tort. La même énergie caractérise toujours le wali. C’est d’ailleurs ce qui valu les sobriquets Ali Poclain et le King. Aujourd’hui, il n’échappe à personne que le gros bourg qu’était Bouira, est en train de devenir une cité digne de ce nom. Et le constat ne s’arrête pas là : l’investissement générateur d’emplois est une autre réalité, à laquelle le wali accorde la plus grande importance. Et c’est justement, cette dynamique qu’a généré le premier magistrat que les citoyens refusent de voir s’interrompre. Pour ce faire, l’idée, d’une pétition pour le maintien de Ali Bouguerra à Boira est déjà envisagée par un groupe de citoyens. Il n’est pas exclu, sachant l’estime que la population voue aux premier magistrat de la wilaya, que la contestation contre son départ s’élargisse pour aller battre le pavé.
T. O. A.