Le vent de contestation qui souffle à travers les différentes municipalités de la wilaya de Bouira semble contaminer d’autres communes qui, jusque-là, avaient fait preuve de patience. Ainsi, après Haïzer et Bordj Oukhris, c’est, autour de la localité de Mesdour de connaître, hier matin, une grogne citoyenne. Des dizaines de citoyens ont été jusqu’à barricader les portes du siège de l’APC pour exiger des autorités locales de prendre en charge leurs doléances. Des doléances ayant trait à “un minimum de commodités pour mener une vie décente”. Selon des contestataires, c’est la crise d’eau potable qui sévit ces derniers jours qui a accentué la colère des habitants de cette commune frontalière à la wilaya de Bord Bou Arréridj. Le développement local que devait connaître cette commune bénéficiant du programme spécial des hauts-plateaux attend toujours de voir le jour si l’on en croit les citoyens de Mesdour. En plus de l’eau potable qui se fait désirer, les contestataires évoquent également l’état pitoyable du réseau routier de la commune. On apprend, par ailleurs, qu’une délégation de citoyens, après avoir observé durant une bonne partie de la matinée un sit-in devant l’APC, aurait été reçue par le premier magistrat de la commune qui aurait donné des garanties pour que les projets, inscrits, voient rapidement le jour.
H. B.