Mme Moussa Naït Amara répond à Abdeslam Abdenour

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Dans votre édition de jeudi 11 juin 2009, et à travers les lignes d’une contribution haineuse et marquée par une agressivité digne de son auteur, Abdeslam Abdenour, puisque c’est de lui qu’il s’agit, s’est découvert un métier d’analyste critique des émissions spécialisées en audiovisuel.

Libre à ce Monsieur de dénoncer la non-couverture de l’ENTV, de l’hommage au maître Kamel Hammadi; chose qui est énergiquement condamnable. Reste à savoir, aussi, si les organisateurs de l’événement étaient à la hauteur du maître.

Mais ce qui est inacceptable et révoltant, c’est le fait que le sieur Abdeslam s’autoproclame spécialiste dans la critique des émissions audiovisuelles et s’est permis de considérer un travail d’un professionnalisme inégal, à travers lequel nos âmes ont été réchauffées par des images inédites du Maestro Cherif Kheddam, comme étant « une diffusion aléatoire de quelques passages de nos artistes ». Il s’agit d’une émission diffusée par la chaîne amazighe, le 8 juin dernier, à l’occasion de la Journée de l’artiste. Produit conçu, préparé et présenté par l’illustre journaliste, Nora Mohandi dont le professionnalisme et la compétence sont irréprochables et font le consensus au sein de la famille artistique kabyle.

M. Abdeslam, si vous étiez professionnel, justement, vous auriez dû vous renseigné du côté du maître Kamal Hammadi pour voir son avis concernant cette grande journaliste, avant de verser dans le dénigrement.

Chiche, faites l’effort, accédez au minimum de professionnalisme et rapprochez -ous du Maître Kamel Hammadi, du Maestro Cherif Kheddam, du mythique Ben Mohamed et d’autres et vous allez découvrir les compétences avérées de cette journaliste ainsi que la considération qu’elle porte pour la chanson kabyle, à travers l’exercice de son métier à la télévision et à la radio.

Certes, le mépris affiché, ces derniers temps, par l’ENTV à l’égard de Kamel Hammadi est une attitude incompréhensive, mais la personne d’Abdeslam Abdenour, demeure très mal placée pour formuler une quelconque critique envers une équipe sincère qui essaie, tant bien que mal, dans un environnement très hostile, de réussir le lancement effectif de la chaîne amazighe.

D’un linguiste berbère autoproclamé à un spécialiste de l’audiovisuel, en passant par le détenteur de l’héritage de Cheïkh Mohand Oul Hocine et l’analyste irréprochable de la chanson de Slimane Azem et Cheïkh el Hasnaoui, Abdeslam Abdenour se considère comme étant le spécialiste de tous les domaines et à tout les temps.

Il est très facile de tromper une poignée de gens pour un laps de temps comme il est possible de tromper tout le monde pour peu de temps, mais ce qui est impossible, c’est de tromper tout le monde et à tous les temps.

Aujourd’hui, on a détecté qui vous êtes, Monsieur Abdeslam. L’instabilité flagrante de votre parcours politique caractérisé par des va-et-vient incessants entre différentes structures, vous interdit de donner des leçons de militantisme.

Donc, taisez-vous, Monsieur le semblant d’autonomiste qui gravite autour du premier vizir !

Monsieur, le linguiste, journaliste, artiste, spécialiste …, nous avons compris le manège.

Comme d’habitude, vous êtes le catalyseur qui déclenche des polémiques qui mènent vers des dérives. Cela est votre vrai métier, vous le faites bien. Vous le faites très bien, même !

Moussa Naït Amara

Militant de la cause Amazighe

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