Après une absence due particulièrement à une crise interne apparue le lendemain de l’élection présidentielle, le président du Front national algérien (FNA), Moussa Touati, a organisé hier un point de presse au siège national à Alger. L’objectif de cette rencontre est d’annoncer un cycle de formations au profit des membres des commissions de wilaya et ce, du 17 au 19 du mois en cours. L’objectif vise à redresser la barre du parti, notamment après la scission qu’il connaît. A ce propos, le président du FNA a imputé les dernières dérives auxquelles sont confrontés se militants à des manœuvre de certains nomades politiques. “Ce sont des personnes qui sont venues des autres formations, des opportunistes et des nomades politiques ». Notre interlocuteur a refusé toute forme de « dissidence » au sein de son parti. Il est allé même à dire que « ce sont quelques personnes qui veulent se faire connaître à travers la presses nationale qui ont enclenché le conflit ». Pour rappel, le congrès de Hammam Righa organisé par les opposants de Moussa Touati, le 27 novembre 2008, dans la wilaya de Aïn Defla, a destitué Moussa Touati des commandes du parti, et nommé le Dr Djillali Abdelkhaleq à la tête du FNA. Pour eux, Moussa Touati n’est qu’un simple militant. Pour cela, l’actuel président du FNA a tranché cette manœuvre qui sera statuée par la commission de discipline. Selon lui, le FNA veut aller loin : « Aujourd’hui, on veut passer à l’étape de la professionnalisation du parti ». Il dira que « le Front national algérien possède 1 300 bureaux communaux, et il envisage de créer une place considérable pour la femme. » Concernant quelques sujets d’actualité tels l’amnistié générale et le plan d’action du président de la République, Moussa Touati semble déconnecté, préférant qualifier la politique actuelle d’une « de fuite en avant », avant de s’interroger sur le résultat de ce qui a été fait. Dans le même passage, M. Touati avoue qu’il ignore le contenu de la réconciliation nationale. « Je n’ai jamais su ce que contenait le projet de l’amnistié générale ». En conclusion, l’orateur a appelé à encourager la création d’autres partis politiques. « Il faut encourager les politiques qui peuvent apporter un plus à notre pays, au lieu d’encourager les alliances entres les formations politiques ».
Akli Slimani