Site icon La Dépêche de Kabylie

Un carnaval pour la Journée de l’enfance

La journée de l’enfance a été, comme l’an dernier, l’occasion d’organiser un carnaval auquel étaient conviées de nombreuses écoles et associations de la région. Jeudi matin, c’est sous un soleil de plomb que les jeunes enfants ont sillonné les rues de la ville, sur près de deux kilomètres. De leurs balcons ou sur les trottoirs de nombreux citoyens, attirés par ce mouvement inhabituel, suivaient le passage de cette foule bigarrée et bruyante, dans une ambiance des grands jours que seuls les enfants savent créer. De la Maison de jeunes au CEM Amar Ath Chikh, le long défilé avançait au rythme de la fanfare des anciens scouts de Tizi Ouzou qui ouvraient la marche. Des carrés qui suivaient, montaient les clameurs des enfants qui se faisaient un point d’honneur à crier plus fort que leurs camarades qui les précédaient. Les slogans déclamés, à haute voix ou inscrits sur des banderoles, reflétaient les préoccupations des enfants. Chaque association ou école devait traiter un thème, particulier. Ainsi, “l’enfant doit être nourri et protégé” est exposé par Boudafal ou alors “l’enfant a droit à un nom, une famille”, par Aït Sidi Ahmed.

Les élèves d’Aït Aïlem, quant à eux, se sont distingués pour la lutte contre le tabac : “Si tu kiff ta vie, réagis et dis non à la clope” ou encore “un paquet de clopes égal trois heures quarante de vie en moins”. Bien que la participation ait été moins importante qu’au carnaval de l’an passé, nous avons dénombré près d’un millier de personnes. Cette manifestation (la seule de cette envergure), a permis à de nombreux enfants de changer Michelet de la monotonie quotidienne, l’espace de leur passage, jusqu’au bout de la ville. Ils ont le mérite d’éviter que leur journée passe inaperçue et surtout d’avoir attiré l’attention des adultes sur les fléaux sociaux qui les guettent. On pouvait lire sur les pancartes : “Mettez les enfants à l’ombre”, car avec la chaleur de jeudi dernier, les petits ont dû souffrir, comme d’habitude, en silence, sous le regard sévère, des grands. L’après-midi était réservée à des activités récréatives, avec un magicien, un clown, un disc jockey entre autres, qui devaient se produire, dans la cour de la Maison de jeunes.

A.O.T.

Quitter la version mobile