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Une cité bien dégradée

La cité des 200 Logements (Cnep/APC) est sans aucun doute la cité la moins invivable à Bouira. Son état de dégradation avancé est essentiellement la résultante de l’absence des organismes censés “l’entretenir”.

Et en ce sens, les services de l’APC arrivent largement en tête. Pour rappel et dans le sillage de la dynamique des ârchs, ces 200 logements avaient fait l’objet d’un squat dévastateur. Avant de libérer manu militari les lieux, les indus occupants avaient tout saccagé.

Même l’insignifiante douille n’a pas été épargnée. Les bénéficiaires qui les occuperont plus tard auront la désagréable surprise de constater qu’il leur faudrait une petite fortune pour les habiter. Plomberie, sanitaires, électricité, canalisations, eau et gaz sont autant d’aménagement et de réfection à la charge des malheureux bénéficiaires.

Mais, même si l’intérieur est plus ou moins retapé, il n’en demeure pas moins que l’environnement est loin, très loin, d’offrir un look agréable.

Et par visage on n’entend pas le formel. “Les reptiles que j’ai aperçus dans la cité, jamais je ne les ai vus ailleurs”, dira un habitant. Il a même été question de morsures de rats, apprendra-t-on. Fort heureusement et depuis le travail de qualité qu’entreprend l’ONA, la situation en matière d’assainissement s’est nettement améliorée. Pour le reste… Devant cet état de fait, les habitants refusent de ne rien faire. Ils avaient d’abord pris la décision de s’organiser en association. Et comme, pour cause de lourdeur bureaucratique, la chose prendra du temps, le “comité provisoire” s’est attelé à s’occuper du plus pressé : nettoyer. Il a fallu toute la journée du vendredi et les moyens mis généreusement à contribution par Monsieur Khendriche pour redonner une image relativement appréciable. Mais le gros, très gros, reste à faire. Et seuls les services de l’APC…

B. D. B.

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