Prés de 90% des travailleurs de l’éducation nationale ne connaissent pas les lois de l’orientation du secteur en question. «En effet, 90% des travailleurs de l’éducation ignorent la charte de l’information 08-04», a révélé hier, le secrétaire général du SNTE, Ahmed Boutaraâ, lors d’une conférence de presse tenue au siège du syndicat à Alger.
Ce constat a été révélé à travers une étude faite par le Syndicat national des travailleurs de l’éducation (SNTE) de l’est d’Alger et qui s’est appuyée sur une enquête menée sur un échantillon de travailleurs de l’éducation.
Le marasme de la situation socio-professionnelle des travailleurs de se secteur, l’absence du dialogue et la prolifération du phénomène de la violence et de l’insécurité sont les caractéristiques des écoles algériennes, selon les syndicalistes.
Devant cet état de fait, le SG du SNTE a dressé un tableau noir sur la situation des écoles du l’Est d’Alger.
«La situation des écoles de l’est de la wilaya d’Alger est chaotique», déplore-t-il en tirant la sonnette d’alarme sur la situation que vivent les élèves et les enseignants qui se débattent dans de multiples tourments, entre autres, l’insécurité, le manque d’hygiène…
«Il existe malheureusement des établissements scolaires qui ne possèdent pas d’eau, ni de sanitaires», a-t-il révélé.
Par ailleurs, et en ce qui concerne la formation des travailleurs de l’Education, le conférencier a fait savoir que cette dernière ne répond pas aux attentes et aspirations de la politique du nouveau système éducatif.
L’étude menée par le SNTE a démontré également que l’insécurité règne au sein de nos écoles à cause des différents dépassements et agressions enregistrés au niveau des écoles de l’est d’Alger.
Pour ce qui est de la santé et de la prévention, le SG du SNTE a indiqué qu’il n’y a aucune convention avec la médecine du travail, et ce nonobstant à la prolifération de certaines maladies dans les écoles (hypertension artérielle, varices, polyarthrose et lombalgie). Evoquant en outre, la relation des travailleurs avec l’administration, l’orateur a signalé, à cet effet, que les intimidations, la pression, l’abus dans l’utilisation du pouvoir et la non-protection effective de l’employé ont induit la détérioration des relations avec l’administration.
Sur un autre volet, Ahmed Boutaraâ a souligné que l’aspect du syndicat doit changer, car, selon lui, la principale revendication des fonctionnaires de l’éducation ne consiste pas à augmenter les salaires mais à connaître les lois réglementaire du secteur.
Sur 8 000 exemplaires, 7 425 travailleurs ont répondu aux questionnaires, soit 53,03% sur le nombre total des fonctionnaires de l’est d’Alger qui est de 14 000.
Selon le conférencier, l’enquête menée par le SNTE a rencontré des contraintes en précisant que «des directeurs d’établissements scolaires ont interdit aux enseignants de remplir les questionnaires».
Lemya Ouchenir
