La société algérienne des paramédicaux et en particulier la coordination de Bouira a organisé les premières journées scientifiques des paramédicaux en cette fin de semaine au niveau de l’hôtel Sofy.
Sous le thème “pour une meilleure prise en charge du malade”, avec la participation de 10 wilayas limitrophes, à savoir Tizi Ouzou, Boumerdès, Bgayet, Alger, Bouira. Des médecins, des psychologues, des infirmiers… ont participé à cette rencontre. Ce fut une occasion pour démontrer “le rôle du corps paramédical dans la prise en charge du malade en particulier et des risques qu’il encoure lui-même de par son activité dans le secteur”, a déclaré, le chargé de communication de cette rencontre, en l’occurrence Adjrad Arezki.
Quant aux objectifs assignés à cette rencontre, ils portent en réalité, selon le même orateur à ceux inhérents “A un échange d’information entre les différentes structures du corps du paramédical dans le but de le consolider, et par un effet d’entraînement, portera sur une bonne prise en charge du malade qui se présente niveau de chaque structure sanitaire”.
Et de continuer sur le second objectif, qui lui, porte “sur l’échange des idées et le passage en revue des multiples contraintes socio-professionnelles qu’ils subissent quotidiennement.
Cette rencontre peut apporter des solutions fiables qui leur permettra de mener à bien la mission qui leur est assignée”. Dans ce cadre bien précis, un des obstacles que le corps rencontre, (un autre objectif de la rencontre), est l’absence des recyclages pour l’enrichissement de leur connaissance voire une mise à niveau de l’ensemble du corps qui ira de pair avec les nouvelles techniques sanitaires que ce dernier doit impérativement maîtriser… Et enfin, l’objectif et non des moindres, vise à porter à la connaissance des pouvoirs publics, le déficit constaté au niveau du corps paramédical, qui abstraction de l’effectif riche et expérimenté existant, on a recensé 1600 infirmiers qui travaillent au niveau de la wilaya de Bouira, il n’en demeure pas moins que ce secteur a besoin dans l’immédiat de 1000 autres infirmiers.
En gardant à l’esprit que ces mêmes pouvoirs publics attendent la concrétisation de 3 hôpitaux, 30 salles polyvalentes et 08 polycliniques. Toutes ces structures auront sans aucun doute besoin d’être soutenus par ce corps indispensable au secteur. Pour cette journée de sensibilisation, pas moins de 09 thèmes ont été retenus pour le débat. Ils sont présentés par des spécialistes portant sur la prise en charge des diabétiques, les dangers d’exposition au sang, les maladies professionnelles, animés par le Dr Zaâtout. D’autres thèmes sont soulevé tels : les déchets d’activité sanitaire à risque infectieux (DASRI) en passant par la responsabilité de l’infirmier à l’hôpital, les conditions de travail dans lesquelles il y active, le stress qu’il encoure et enfin sa carrière professionnelle.
Sur ce point précis ; selon des informations recueillies, pas mal d’infirmiers songent à quitter le secteur public en particulier en fin de carrière, pour le secteur privé au profit des cliniques qui ne cessent de voir le jour pour des raisons financières et pécuniaires. Sur ce point, les salaires qualifiés “de misère” semblent être la cause et l’origine des fuites constatées et sur lesquelles doivent se pencher les pouvoirs pour apporter des solutions en matière de la grille des salaires d’un côté, et du statut particulier de l’infirmier de l’autre. Enfin, un appel a été lancé pour les prochains bacheliers pour opter pour les formations paramédicales afin de combler le déficit en la matière. Que des oreilles attentives soient à l’écoute de ce corps médical en “mal de santé” par un apport de “solutions “curatives.
Farid K.
