Devant la sourde oreille du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, le Syndicat national des psychologues a décidé de reconduire le mouvement de protestation cyclique chaque semaine.
Cette entité syndicale n’est pas allé par trente-six chemins pour exprimer le marasme dans lequel se débattent les psychologue. Le Snapsy a donc opté pour un rassemblement, aujourd’hui à 10h devant le ministère de la Santé. Contacté par nos soins, le président du Snapsy, Khaled Kedda, dexplique sa décision de recourir à cette action par l’échec de toutes les tentatives pour le dénouement de cette situation qui traîne depuis 2005 et qui risque de perdurer si le ministère de tutelle ne prend pas en charge ses revendications.
Le président du Snapsy déplore, toutefois, que la convention signée entre son syndicat et la tutelle soit rejetée par la direction générale de la Fonction publique. A noter que les revendications des psychologues qualifiées de «légitimes» s’articulent essentiellement sur «un statut particulier et un classement à l’échelle 13, au lieu de l’échelle 12 retenue dans le projet du statut des psychologues, ainsi que le paiement des indemnités». Cette entité syndicale réclame également la régularisation de la situation des psychologues contractuels et de ceux en pré-emploi respectivement au nombre de 161 et 471 psychologues sur un nombre total de 1 561. Il y a lieu de rappeler que cet organisme syndical avait gelé momentanément son action, suite aux promesses faites par le ministre de la Santé, de revoir leur classification au niveau de la direction générale de la Fonction publique. «Malheureusement ce ne sont que des paroles en l’air, rien de concret n’a été traduit sur le terrain jusqu’à l’heure actuelle», a tonné notre interlocuteur. «Un délai de 15 jours leur a été accordé, qui a pris fin samedi dernier, mais rien n’a été fait», poursuit encore M. Keddad. Le silence de la tutelle, selon lui, qui ne fait qu’aggraver la situation, «nous a conduits à réinvestir une fois de plus le terrain de la protesta», déplore la même source. La plate-forme de revendications de cette entité syndicale se fonde sur «l’élaboration d’un statut particulier en collaboration entre le partenaire social et l’administration, la mise en place d’un système indemnitaire en harmonie avec les conditions particulières liées à l’exercice de la profession de psychologue, la régularisation de la situation administrative du personnel contractuel, ou en activité sous contrat pré-emploi, la garantie du droit à la promotion dans le déroulement de carrière du psychologue, l’équipement dans les salles de visite, la garantie aux psychologues le droit de représentativité au sein des conseils d’administration, et autres conseils scientifique et médical».
Lemya Ouchenir