Alors que le ministre de l’Education se dit satisfait du bon déroulement des examens du bac et du BEM, le Conseil des lycées d’Alger (CLA) vient démentir ce constat.
Le CLA a dénoncé les failles enregistrées lors du déroulement de l’examen du bac. Le bilan qu’a établi le CLA sur le déroulement de l’examen du bac n’est guère reluisant. «Malgré la diminution du nombre de candidats et la surmédiatisation d’une année de préparation, les failles sont là pour démentir la sérénité et la satisfaction affichées par le ministre de l’Education nationale», peut-on lire dans le communiqué parvenu, hier, à notre rédaction. Constat : le planning des compositions ne semble guère avoir été étudié. «La programmation des épreuves de 2h 30 la matinée et celle de 5h (vu le retard mis dans la distribution des sujets), l’après-midi à 15h pour terminer vers 19h45 ou plus, pour reprendre le lendemain à 8h une épreuve de 04h30 ou plus», déplorent les membres du CLA. Le CLA n’a pas manqué également de dénoncer les erreurs enregistrées dans les sujets, notamment des erreurs en mathématiques, en technologie, en lettres arabes, et ce après toute une année de préparation. «Ceci amène des questionnement sur les commissions de préparation et de crédibilité de leurs composantes», a indiqué le communiqué. Le CLA a aussi déploré la surcharge des jours de surveillance des enseignants dont la majorité a surveillé 8 jours non-stop entre les épreuves du BEM et celles du bac, tout en précisant que «les administrations usant des enseignants comme bon leur semble : convoquant des enseignantes sur le point d’accoucher ou des enseignants malades subissant des traitements lourds». Par ailleurs, et en ce qui concerne la surveillance des examens, le CLA a dénoncé la réquisition des enseignants pour surveiller dans des établissements pénitentiaires qui relève donc du ministère de la Justice et non du ministère de l’Education, considérant que les prisonniers candidats doivent être, comme ce fut le cas pendant des années où ils étaient dirigés vers des établissements scolaires.
Pour ce qui est de la correction, cette entité syndicale a déploré la liste sélective, incohérente des correcteurs au bac, révélant que des enseignants n’ayant pas enseigné des classes de terminale pendant des années, et d’autres n’ayant pas enseigné le nouveau programme et des enseignants étant promus au grade d’inspecteur au moyen sont convoqués. Devant cet état de fait, le CLA demande à ce que la correction des sujets et le barème officiel soient rendus publics. Il réitère ses doutes et appréhensions quant à la finalité de la centralisation des résultats du bac, au moment où «le ministre lui-même a reconnu que le niveau des terminale est l’un des plus bas enregistrés depuis des années», affirme le communiqué. «Le CLA dénonce le peu de cas le mépris des enseignants, la publicité mensongère faite sur la prise en charge de la restauration des enseignants, alors que celle-ci se résumait en un repas frugal, dangereux pour la santé, fait pendant 8 jours essentiellement d’une boîte de thon et d’une boîte de fromage», a conclu le communiqué.
L. O.
