Une opération de volontariat a été improvisée durant le week-end par des bénévoles dans l’enceinte du cimetière du village. L’espace où reposent les morts fait peine à voir d’abord parce qu’on y a crée une piste piétonnière à côté des tombes et qu’une végétation luxuriante a fini par ensevelir.
Des jeunes, irrités sans doute par le spectacle affligeant qui laisse pourtant de marbre la société en général, ont travaillé d’arrache-pied pour débarrasser le cimetière des broussailles encombrantes et des objets polluants qui y traînent. Maintenant, les volontaires peuvent se targuer d’avoir accompli une action de civisme et d’utilité publique devenue rarissime. Grâce à eux, le cimetière, encore une jungle qui fait peur, a retrouvé son aura. Le volontariat, culture fortement ancrée dans les mœurs durant les années de la révolution et même à l’époque du Parti unique, s’est éclipsé de plus en plus, au point de ne plus faire recette depuis les années 80 à ce jour. Dans la culture ancestrale, la place de Tiwizi est fondamentale, dans la religion musulmane, combien de versets appellent à la solidarité ? A l’école, les enseignants s’éclatent la voix à vouloir faire reprendre à cette culture ses droits. Une seule réponse à tous les efforts qui se déploient, l’indifférence totale !
Z. Z.
