10 ans de prison ferme requis contre Abderrahmane Achour

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Le principal accusé dans l’affaire de détournement de 32 milliards de dinars, de la Banque nationale d’Algérie, Abderrahmane Achour, a été condamné à 10 ans de prison ferme par le procureur général prés la cour de Sidi M’hamed, à Alger. L’accusé est jugé pour faux et usage de faux dans l’affaire de prédation de deniers publics de la BNA. Le juge a aussi requis des peines allant de 10 à 20 ans ainsi que le versement d’une amende d’un million de DA contre l’ancien commissaire de police de la wilaya de Tipaza, Hachemi Zouai, et autant contre Hacène Bessai chef de service de la police judiciaire à la Sûreté de la wilaya de Tipasa qui est jugé pour faux et usage de faux, détérioration et dissimulation de documents.

Le scandale a éclaté en 2002, quand la sûreté de la wilaya de Tipaza avait décidé d’enquêter sur Achour Abderrahmane dans une affaire douteuse dans l’obtention de crédits jugés douteux et invraisemblables de la part de la Banque nationale d’Algérie, qui avait alors procédé à une expertise qui avait démontré que les opérations effectuées par le présumé coupable étaient légales. Néanmoins en 2005, la BNA était revenue à la charge et avait déposé plainte, contre Abderrahmane Achour, pour détournement de deniers publics, évalués par certains à 15 milliards de DA et d’autres à 32 milliards de DA.

En 2007, un mandat d’arrêt international avait été lancé contre l’accusé alors qu’il se trouvait au Maroc. L’enquête a ensuite révélé que des cadres de la sûreté de la wilaya de Tipasa avaient à l’époque usé de leurs prérogatives et de leurs pouvoirs afin de falsifier le rapport envoyé, en 2003, au procureur de la République près la cour de Koléa, qui a innocenté Abderrahmane Achour. La même enquête a démontré que ce dernier a reçu un rapport falsifié pendant qu’il était au Maroc. C’est ce rapport même qu’il avait présenté aux autorités du royaume chérifien afin d’annuler son expulsion. La falsification consiste dans le changement du destinataire. Au lieu du procureur de la République près la cour de Koléa, le rapport a été adressé au directeur général de la sûreté de la wilaya d’Alger à l’effet de conférer aux transactions bancaires de l’accusé avec la partie plaignante (BNA) un caractère légal. Le document falsifié a ensuite été envoyé par fax à l’accusé Achour qui se trouvait alors au Maroc.

Hacène Merbouti

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