Grève de trois jours à partir d’aujourd’hui

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Tigzirt risque ainsi d’être complètement paralysée trois jours durant. Les commerçants ont décidé de hausser le ton à cause du “mutisme” observé par les pouvoirs publics, face à la revendication soulevée lors de leur premier mouvement de débrayage. Aucune décision concrète n’a été prise concernant l’ouverture de la RN 24 reliant cette coquette ville à Dellys. Une ouverture qui constitue l’une des revendications des protestataires qui réclament également la revue à la baisse du taux d’imposition qu’ils sont appelés à honorer, un taux jugé exorbitant, vu que les commerçants exercent dans une zone classée “zone touristique”.

Pour ces commerçants qui se trouvent soumis à des impôts plus élevés que leurs homologues des localités de l’intérieur du pays, cela est inadmissible car, disent-ils, ils ne travaillent pas plus que les autres. Outre, ces deux revendications “purement professionnelles”, les commerçants de Tigzirt revendiquent aussi de l’eau potable pour les localités ainsi que du gaz naturel entre autres commodités.

Cela dit, la réouverture de la fameuse RN 24 fermée à la circulation, depuis 1993, pour des raisons sécuritaires, reste l’une des principales revendications des grévistes qui estiment que l’état actuel des choses a fait que le commerce se retrouve à un point mort. “Paradoxalement, on est appelé à payer plus d’impôts que les autres !” dénonce un de ces commerçants. Quoi qu’il en soit, Tigzirt est décrétée ville mort à partir d’aujourd’hui, pour une durée de trois jours. Les estivants doivent certainement déchanter d’autant que cette grève coïncide avec le week-end. Tigzirt se voit ainsi “obligée” de marquer un “temps d’arrêt” après qu’elle a renouée avec l’ambiance de la saison estivale.

La ville balnéaire de Tigzirt a, en effet, repris des couleurs depuis quelques jours.

Des milliers de visiteurs s’y rendent quotidiennement notamment durant les week-end. Avec la canicule qui sévit depuis une semaine, Tigzirt à l’image d’ailleurs d’Azzefoun, devient un lieu de vilégiature par les Tizi ouzéens et même des citoyens des autres régions. Cette grève qui constitue par ses initiateurs un «ultime recours», risque de perturber la sérénité de Tigzirt qui vivra trois jours pas comme les autres à partir d’aujoud’hui.

M.O.B

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