L’homme au pseudonyme bu Ubernus, a débuté dans l’édifice de la poésie kabyle tout jeune, inspiré des deux poètes de la famill qui lui ont succédé dans l’univers de la parole et des mots, sa grand-mère paternelle, Faïza Amrouche, poétesse citée par Youcef Nacib dans son anthologie, ainsi que son frère cadet. C’est grâce à ces derniers, que Said Abdelli, a fait son entrée sur le dans le domaine de la poésie. Cette poésie dont aujourd’hui, il se caractérise par une recherche pointue des archaïsmes et des mots, qui à ses yeux risquent de tomber à jamais dans l’oubli, ils leur redonne un souffle de vie. Jaloux de sa culture et de son identité qui s’estompent de plus en plus, il a su faire découvrir au monde, ce recueil de poésie qu’il a écrit en tamazight, sa langue maternelle qui lui a permis d’écrire sur la femme, la société, l’exil et la mort. Il a rendu hommage aux grands hommes qui se sont battus pour l’identité kabyle tel que le père de la poésie kabyle, Cheïkh Mokrane intitulé « ccix Muqran ». Tekrez tidet, Affus din allagh wissen, Tamurt-nnegh la t-essawal et d’autres poèmes sont englobés dans ce recueil de poésie récoltés dans le riche terroir de la langue amazighe, des archaïsmes et des mots peu utilisés, actuellement des mots employés par nos ancêtres. La plume de Saïd Abdelli a été appréciée par les grands noms de la culture kabyle tel que Chérif Khedam, Matoub, la plume d’orfèvre Ben Mohamed, et bien d’autres figures poétiques et artistiques qui l’ont accompagnées tout au long de sa carrière qu’il rêve d’exploiter pour la littérature Kabyle.
Ouerdia Saït