A propos de la formation à distance des enseignants du primaire

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La formation destinée aux enseignants du primaire initiée par le département de l’Education nationale a pour objectif de booster et d’améliorer le niveau de nos éducateurs et qui se verront accorder une promotion à la fin de ladite formation qui s’étale, rappelons-le, sur trois ans. Certes, la promotion sera à coup sûr la bienvenue, puisque les concernés ne s’arrêtent pas de crier sous tous les toits que leur situation est misérable et ne leur permet pas de vivre décemment, chose que personne ne conteste. Seulement, la formation prévue par la tutelle est jugée inadaptée aux besoins de nos “prophètes” si aujourd’hui, l’on s’accorde à dire, qu’ils doivent être soutenus et parfaire leur formation pour plus d’efficacité et de rentabilité dans leur action pédagogique et ainsi construire une école performante et moderne pour répondre aux besoins réels de notre société qui accuse un retard, perceptible.

Il faut aussi leur créer un espace respectable et un cadre agréable tout en tenant compte de leurs préoccupations et de leurs avis sur la question pour plus d’efficacité et d’adhésion à l’opération. Selon certains d’entre eux, cette formation telle qu’elle est dispensée actuellement ne changera rien et n’apportera aucune amélioration. Simple formalité, disent-ils. Dans ces propos, la vérité y est. Comment se fait-il que les arabisants et les francisants suivent le même programme et se retrouvent dans les même classes et traitent les mêmes sujets ? Une question à laquelle nous ne trouvons aucune réponse et puis il y a le nombre d’heures de cours prévues : 36 heures seulement en trois années, on nous dira que les enseignants ont reçu leurs manuels et qu’ils peuvent bien étudier chez eux ; d’ailleurs, il ne s’agit que d’une formation à distance, chose que les enseignants, ne nient pas, mais la question qui doit être posée et ce, qu’après 25, 26 et 30 ans de carrière, les concernés doivent-ils se remettre à trimer ? Peuvent-ils vraiment retenir toutes les leçons prévues (dessin, musique, H.G., maths, sciences, arabe, anglais et français) à leur âge ?

Autant de paramétres dont il faut tenir compte et trouver une formule plus adaptée comme, comment réactiver les ITE qui sont des instituts capables de prendre en charge cette mission. Les responsables concernés pourront bien revoir leur “feuille de route” et apporter les rectificatifs nécessaires.

Pour revenir au vif du sujet, les enseignants de troisième année du lycée Zamoum de Boghni qui arrivent au terme de leur formation, ont tenu à organiser une collation au profit de leurs encadreurs en guise de remerciements et de leur montrer leur pleine reconnaissance et gratitude pour les avoir bien pris en charge pendant la durée de la formation.

Des moments remplis d’émotion et d’ambiance comme on en voit que rarement. Ces braves enseignants savent bien faire la fête et savent surtout se montrer reconnaissants et avec le peu de moyens dont ils disposent, ils font un bon usage. Dans sa prise de parole, le proviseur affirmera “nous n’avons fait que notre devoir et nous sommes prêts à ouvrir les portes de notre établissement pour peu qu’il y ait de l’efficacité et de la rentabilité” des paroles qui en disent long et pleines de bon sens !

Hocine Taïb

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