Un plan d’actions a été, à cet effet, adopté et soumis au bureau national du Snpsp lors de son cinquième congrès tenu le 12 mai dernier. Une série de sit-in, faut-il-le signaler, sera organisée au début du mois de juillet. Une grève nationale sera également observée à la prochaine rentrée sociale au cas où le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière ne satisfait pas à leurs doléances. C’est ce qu’a affirmé, hier matin, le président du Snpsp, lors d’une conférence de presse organisée au siège national de cette entité syndicale.
Le Snpsp a réadapté sa plate-forme de revendications qui se fonde essentiellement sur l’élaboration du statut particulier et l’ouverture immédiate du dossier du régime indemnitaire.
Concernant le statut particulier dont l’avant-projet a été finalisé et signé en mois de mars 2008, M. Merabet se dit ne pas comprendre « pourquoi ce dossier n’a pas été encore élaboré ». « Nous demandons l’aboutissement du statut particulier avec ce qui a été convenu », a poursuivi M. Merabet.
Il a aussi insisté sur l’ouverture immédiate du dossier du régime indemnitaire et des garanties par rapport à son application, avec avec rétroactif à partir de janvier 2008.
Le président du Snpsp a évoqué également les entraves à l’activité syndicale, tout en déplorant le fait que « les syndicats autonomes subissent toujours des pression par les pouvoirs publics ». « La tutelle refuse de prendre en charge ce volet (les entraves à l’activité syndicale)», a fait savoir le conférencier.
Abordant la politique du dialogue, l’orateur a précisé que bien que la tutelle se dise disponible au dialogue, ce ne sont que « des slogans » et « du bluff », « car nous ne voyons pas le contour de la politique du dialogue avec la tutelle », affirme-t-il.
La dernière rencontre des membres du Snpsp avec la tutelle, tenue le 6 mai dernier, s’est terminée en queue de poisson. « Le ministère nous a réunis avant le congrès car il avait des craintes que nous comptions organiser des actions », a-t-il expliqué.
Le Snpsp réclame la classification du chirurgien-dentiste et du pharmacien à la 15 au lieu du 13, et celle du médecin généraliste à la 16. Tout en dénonçant la déclaration du ministre de tutelle dans laquelle il avait affirmé que « la grève du Snpsp est une grève politique », M. Merabet a confirmé que leurs revendications sont purement socio-professionnelles.
« Le ministre de tutelle refuse de négocier avec le Snpsp », a-t-il révélé. « La réaction des pouvoirs publics est une manière de désintéresser les cadres algériens de travailler dans le secteur public, pour s’orienter vers le privé », a-t-il déploré.
Il dira en outre que « la balle a été toujours dans le camp des pouvoirs publics, et ce, depuis la promulgation de la nouvelle grille salariale, à laquelle nous n’avons pas été associés ».
A noter que le Snpsp compte relancer la coordination des syndicats autonomes de la fonction publique avec d’autres syndicats que se soit dans le secteur de la santé ou celui de l’éducation, pour, souligne le président du Snpsp, asseoir une plate-forme commune et des actions communes.
Cette entité syndicale réaffirme en outre son attachement total à la plate-forme des revendications par rapport à leur classification.
Lemya Ouchenir
