Les propriétaires des véhicules menacés de saisie à Tizi-Ouzou reviennent à la charge en enclenchant, depuis hier, une grève de la faim illimitée.
Ils étaient près de 70 à avoir entrepris cette action hier, à l’intérieur même de la cité administrative de la wilaya. Ces derniers affirment qu’ils ne reviendront pas sur leur décision jusqu’à régularisation de la situation de leur véhicules. Des véhicules dont l’administration locale refuse de délivrer les cartes grises du fait que ces véhicules sont soumis à la loi interdisant l’importation des véhicules de moins de trois ans. Autrement dit, l’administration trouve que ces voitures sont entrées en Algérie illégalement. “Nous n’avons rien à voir, on a acquis ces voitures d’une manière légale. On ne les a pas importées, nous les avons achetées ici”, nous dira un des propriétaires. “Nous ne paierons pas pour les autres”, martèle un autre. Ils sont plus de 3 300 véhicules concernés par ce problème qui couve depuis 2003. Si auparavant, nous a t-on expliqué, les propriétaires de ces véhicules ont bénéficié d’une autorisation provisoire de circuler, ce n’est plus le cas depuis une année puisque ceux-ci sont interpellés. Une centaine d’entre ces propriétaires ont été poursuivis en justice, avons-nous également appris. “Nous ne comprenons pas pourquoi certains véhicules soumis au même problème que le nôtre ont été régularisés, s’insurge un concerné par cette affaire.
Qu’on nous régularise tous on qu’on saisisse tous les véhicules concernés.”
Les propriétaites des véhicules sont, en tous cas, décidés à aller le plus loin possible pour réparer ce qu’ils qualifient d’injustice. Pour eux, cette grève de la faim qu’ils mènent donc depuis hier, constitue un ultime recours pour se faire entendre. La dernières manifestation de rue qu’ils ont initiée remonte au 2 juin dernier. Ce jour-là, ils avaient entrepris une marche dans la ville des Genêts suivie d’un sit-in devant le siège de la wilaya. Près d’un mois après ce mouvement, les protestataires n’ont rien vu venir, et c’est ainsi qu’ils ont décidé de durcir le ton avec l’espoir d’une suite définitive à ce problème.
M. O. B.
