Décidément, la balle ronde semble être la seule »attraction » à faire l’unanimité parmi les populations toutes générations et toutes couches confondues.
Il suffit qu’un club algérien sorte victorieux d’une rencontre l’opposant à une équipe étrangère pour que les artères de la ville de Bouira soient prises d’assaut par une liesse qui, quelquesfois, paraît surdimensionnée. Et quand, c’est des Verts qu’il s’agit, la fête gagne l’ensemble du territoire de Bouira et devient incontrôlable. Tout ce qui est carrossable, y compris les bicyclettes, est mis à contribution.
La grande liesse qui a suivi la victoire du onze national contre les Egyptiens nra pas vidé les mordus du foot ! Juste après le coup de sifflet mettant fin au match opposant notre équipe nationale à celle de la Zambie, la rue a été assaillie par les vert, blanc et rouge. Même la canicule qui n’avait pas encore lâché prise n’avait pas eu raison de leur déterminé « one, two, three viva l’Algérie ! ». La joyeuse déferlante reprendra de plus belle, dans la soirée, jusqu’à une heure tardive de la nuit. Pas intérêt à risquer quelques pas sur le bitume : les véhicules y sont maîtres. Sur les trottoirs et autres espaces publics sont improvisés de véritables orchestres de t’bel. On y tapote sur tout ce qui renvoie le rythme. Et ça danse jusqu’à transpiration.
Même la triste nouvelle faisant état de l’assassinat des gendarmes à BBA n’avait pas cassé l’élan des fêtards. L’instinct de la vie est plus fort. Et c’est tant mieux : c’est la meilleure réponse que l’on puisse donner aux instinctifs de la mort. La joie ira donc crescendo. Elle a même contaminé les personnes âgées qui du football ne retiennent que le vague souvenir de la victoire des Verts contre l’Allemagne et peut-être aussi les noms de Belloumi et Madjer sublimés par un tube de El Bahara. Qu’importe ! L’essentiel est, à tous les coups, retenu : l’Algérie a battu une équipe étrangère. Plus patriote que cela…
T.O.A