La Kabylie s’apprête à célébrer (déjà !) le onzième anniversaire de l’assassinat de Matoub Lounès. Ravi aux siens un certain 25 juin 1998, le rebelle est resté malgré toutes les contraintes présent dans les cœurs. Il a surtout continué à bercer les générations sous les airs de ses chansons à la nature revendicative et à mobiliser, grâce à ses mélodies, ses fans autour du combat identitaire. Que de fois avions-nous entendu les interrogations des observateurs “et si Matoub était encore vivant ?”. Une interrogation qui germe à chaque fois que l’actualité et le contexte politique imposent la réflexion et appellent les personnalités de le trempe de Lounès à s’impliquer. Pour la célébration de cette date, la fondation qui porte le nom du rebelle organise, depuis hier, une semaine d’activités dédiées à la mémoire du chanteur. Une exposition permanente retraçant la vie et l’œuvre du poète, sera abritée par le hall de la Maison de la culture Mouloud-Mammeri de Tizi-Ouzou. Le mouvement associatif sera aussi associé, à l’image des deux associations culturelles Aghbalou et Izumar. Il y aura également des projections vidéo, dont certaines sont inédites et qui traitent de la vie de Lounès. Des communications et conférences-débats seront également au menu avec la participation de militants de la cause amazighe et des amis du rebelle qui présenteront, à l’occasion, des témoignages sur son itinéraire. Onze ans, la famille de Matoub, ne cesse de revendiquer la vérité sur son assassinat. Le procès des présumés assassins de Lounès a été, pour rappel, reporté à plusieurs reprises.
Omar Zeghni