Le centre Echaâb des études stratégiques a organisé, hier, une conférence placée sous le thème « Le terrorisme électronique : cas d’Al Qaîda » animée par Ahmed Adhimi, professeur à l’université de sciences politiques et de l’information d’Alger. Cette conférence a été l’occasion de passer en revue ce qu’on appelle le « cyberdjihadisme » ainsi que les méthodes employées par Al Qaîda au Maghreb, pour l’enrôlement de nouveaux candidats au suicide, les vidéos de propagande avec la diffusion d’images d’attentats perpétrés en Algérie ou au Moyen-Orient ainsi que les embuscades. Dans cette optique, Ahmed Adhimi dira que » le terrorisme électronique est devenu une arme redoutable surtout après les attentats du 11 septembre ou les méthodes ont changé et évolué ».
Ainsi le docteur a souligné que « les moudjahiddine ne se contentent plus de leurs armes, ils ont constamment sur eux des micro-ordinateurs portables, un outil redoutable pour communiquer avec les autres groupes que ce soit localement ou sur le plan international ».
L’intervenant n’a pas omis de préciser que le terrorisme électronique sert à donner de l’écho aux opérations terroristes pour les médiatiser en mettant les vidéos d’attentats et d’embuscades commis en ligne afin d’être visionnés. En effet ces dernières années, internet s’est transformé pour les groupe terroristes et, notamment El Qaîda en un outil de communication, proposant sur certains sites un entraînement aux techniques de la guérilla, planification d’attentats, endoctrinement, apologie du terrorisme et incitation à la violence et ce, afin de nourrir chez les futurs candidats au djihad un esprit de guerre et de combat pour une intégration rapide et efficace.
Les groupes terroristes mettent en ligne les méthodes pour fabriquer des bombes artisanales, des armes chimiques ainsi que des cours de combat et les techniques d’embuscade.
Hacène Merbouti