Plus de 200 dossiers en attente

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La daïra de Tazmalt a tenu une réunion mercredi dernier pour passer en revue la situation du FONAL à travers les communes de Tazmalt, Ath Mlikech et Boudjellil, et ce pour la période 2005-2009. En marge des travaux auxquels ont participé les services de la DLEP, l’urbanisme, l’agriculture et les élus locaux un bilan rendu par les organisateurs a été largement débattu aux fins de cerner les difficultés qui minent la seule formule de logements qui offre aux nombreux prétendants une opportunité d’accéder à un logements décent.

Un élu indique que la commune de Boudjellil a bénéficié entre 2005 et 2009 d’un programme de 252 logements ruraux. Et de commenter : «Ce quota reste insignifiant pour permettre à la commune de répondre à la demande exprimée et d’enrayer, par ricochet, la crise immobilière qui règne». Et de continuer sur une pointe d’optimisme : «151 logements sont achevés et 85 sont en voie d’achèvement». Chemin faisant, le représentant du peuple déplore que 15 logements ne soient pas encore lancés. «Une mise en demeure sera notifiée, aux bénéficiaires des projets ou de rendre leurs décisions».

Dans la foulée, il notera l’énorme retard de réalisation accusé dû aux difficultés sociales sur lesquelles butent les bénéficiaires, précisant que leurs revenus, limités ne leurs permettent pas de réaliser une plate-forme qui exige une vingtaine de millions de centimes en moyenne.

A ce titre, il dira que le wali de Bgayet a procédé à l’allégement des procédures jusque-là désignées comme entravant l’évolution de la prise en charge du logement rural. Il fera savoir par exemple que le bénéficiaire reçoit sa première tranche de financement (20 millions de centimes) dès lors qu’il réalise les travaux de fondations appelées communément les «fouilles» alors qu’avant, on leur demandait de réaliser toutes la plate-forme pour prétendre à la première partie du financement. Bref, notre source nous apprend que le premier responsable de la wilaya a pris des dispositions similaires concernant les formalité liées à l’accès à deux autres tranches de financement pour permettre aux autoconstrucuteurs aux revenus limités de réaliser leurs constructions sans souci. Autre grief retenu contre ces autoconstructeurs dont les projets ne démarrent pas, le fait “qu’ils n’ont même pas pris la peine de se faire délivrer un permis de construire”. Enfin, deux nouvelles sont annoncées par l’élu de peuple. La bonne c’est que l’APC a obtenu 31 logements FONAL, dans le cadre du programme complémentaire. La moins bonne c’est qu’il existe un programme entre 1993 et 2001 qui présentent de nombreuses failles. «Des bénéficiaires n’ont réalisé qu’une tranche du projet attribué”, s’inquiète-t-il, déplorant que des financements sont consommés alors que les constructions dont il s’agit ne sont que chimériques”.

Comment est-ce possible ? Y a-t-il eu négligence ? En tout cas, l’APC devrait dissuader ces autoconstructeurs de rattraper le temps perdu de réaliser cette fois, avec leurs propres moyens pour régulariser leur situation entachée d’illégalité.

La situation peu enviable de ce programme jeté aux oubliettes mais qu’on a fini par exhumer prend les allures d’une arnaque ou d’une fraude du moins vis-à-vis de la loi. Pour montrer leur bonne foi, il est demandé aux concernés de mettre à niveau leurs constructions inachevées et pour lesquelles ils ont obtenu et consommé des budgets octroyés par l’Etat. L’élu avertit que le cas échéant, l’APC se verrait dans l’obligation de saisir la justice pour contraindre les contrevenants soit à finir leurs constructions soit à rembourser les budgets consommés illicitement en dehors de la constructions.

Z. Z.

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