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Le gouvernement rassure

«La décision du gouvernement d’avantager la partie algérienne dans tout partenariat pourrait accentuer la frilosité des investissements étrangers, à tort. »

C’est du moins ce qu’a affirmé, hier matin, le ministre des Finances, Karim Djoudi, lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Cependant, le gouvernement a tenu à rassurer les investisseurs étrangers. En direction de nos partenaires étrangers, les autorités assurent de leur forte volonté d’instaurer un véritable échange, mais qui, à long terme, servirait efficacement l’économie nationale.

A noter que l’Algérie a enregistré une forte croissance économique, notamment hors hydrocarbures qui est de l’ordre de 6% sur les trois dernières années, en plus d’une stabilité du taux d’inflation.

Néanmoins, l’investissement étranger direct demeure insuffisant par rapport aux appréhensions d’un certain nombre de partenaires.

Le ministre des Finances a essayé de mettre un terme aux craintes des investisseurs tout en assurant qu’« il n’y a pas de risque à investir en Algérie qui offre un marché avec une dimension nettement plus importante que celle de nombre d’économies avec des petits marchés ». D’après lui, les partenaires étrangers pourraient être réticents par rapport à la décision du gouvernement algérien d’octroyer la part de 51%, dans tout marché à la partie algérienne.

Principalement, le choix de retenir ces 51% pour l’actionnariat national est fait, ce qui signifie que 2 ou 3 partenaires nationaux peuvent constituer les 51%, donnant ainsi la majorité relative au partenaire étranger. Ce qui est intéressant aux yeux du ministre de tutelle, c’est de savoir s’il va diriger l’entreprise et quelle serait sa part ou sa position en matière de choix de la politique d’investissement de l’entreprise et de distribution des dividendes. « Je pense qu’il doit y avoir une compréhension de nos amis et partenaires qu’il y a une volonté forte des autorités algériennes de s’inscrire dans la globalisation des échanges, mais tout en prenant en considération la solidité de la relation entre les partenaires, et c’est le but de l’Algérie», a fait savoir M. Djoudi.

Et d’enchaîner : « Il y a nécessité qu’un investisseur étranger génère une balance de devises excédentaire parce que nous voulons que les investissements qui se réalisent, s’orientent vers la génération de revenus et la génération de produits qui viennent en substitution à nos importations et génèrent des revenus extérieurs pour l’Algérie, parce que l’enjeu de l’économie algérienne dans les années à venir serait de substituer à une économie de rente, une économie autre que les revenus pétroliers. » «La politique économique conduite par le gouvernement algérien sous l’autorité du président de la République vise à asseoir le développement économique de l’Algérie et à permettre que les transferts des compétences, de savoir, de base industrielle et de base économique soient des bases structurelles et permanentes », a-t-il ajouté.

L. O.

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