Association improductive

Partager

(2e partie)

Le chacal se gratte la tête et dit une fois de plus au hérisson : Que je suis étourdi, j’allais oublier que “illi-s Khali” (La fille de mon oncle) allait aussi enfanter aujourd’hui. On dirait que tous les bébés de la famille se sont donnés rendez-vous pour naître tous dans la même journée !Etrange coïncidence en effet ! Excuse-moi, mon ami, j’ai abusé de ta gentillesse aujourd’hui, mais c’est le seigneur qui l’a voulu ! Une fois n’est pas coutume, demain j’en suis sûr, il n’y aura plus de nouveaux nés à prénommer !Va prénommer le nouveau-né, je t’attends ici !Le chacal s’éclipse comme à l’accoutumée. Empruntant un chemin détourné, il se rend à l’endroit où se trouve le pot de miel, et ne peu s’empêcher de laper le nectar, jusqu’à ne rien laisser. Pour sauver les apparences il enterre le pot. De retour auprès du hérisson, ce dernier lui dit :Amek’ is Thsemadhi ouis Thlatha agi ? Comment as-tu prénommé ce troisième nouveau-né ?Je l’ai prénommé Belqaâ(Allusion au fond du pot)Tu m’étonnes de plus en plus avec les prénoms que tu donnes aux nouveaux-nés :Bel qemouchBel âlit’ Bel qaâ !Ce sont les prénoms qui me sont inspirés ! Dans mon esprit ils sont logiques, tu ne peux comprendre pour le moment, un jour ou l’autre tu sauras pourquoi je leur ai donné de tels prénoms !Le chacal et le hérisson reprennent leur tâche. Pour éviter que le hérisson ne découvre le pot aux roses tout de suite, le chacal lui dit :Nous ne procéderons au partage du pot de miel qu’à la fin de tous les travaux. Il est bien caché, personne ne pourra le trouver, même pas son propriétaire. Le pauvre quand il viendra le chercher, il sera surpris de ne pas le trouver ! Une fois la récolte des fèves amassée “D’EG ANNAR” dans l’aire de battage. Le chacal partisan du moindre effort, utilise tous les subterfuges possibles et imaginables pour se décharger “au profit” du hérisson de toutes les tâches ardues. Le hérisson subit sans rechigner. C’est lui qui se charge du battage (Asar ou Eth) et du vannages (Azouzar). Quand tout est terminé, le chacal, le remercie et sans vergogne lui dit :Anev Dhou Ivaouen. K’etch ats Aouidh Alim, nek Ad’ Aouigh Iâqayen ! (On va partager tu prendras la paille et moi les fèves décortiquées. Es-tu d’accord mon ami !)Furieux, le hérisson s’emporte et lui dit : Nek Khedmagh T’oul B-ASIou Akken ad jemâgh k’ra A qla-k thâdadh thilas Ay ou chen a vou THH’ila Nek matchi d’akhou mas Alim our thetsa ouigh ara !J’ai travaillé des journées entières pour pouvoir engranger tu dépasses les limites établies chacal tu es très rusé, Dis-toi bien que je ne suis pas ton employé pour me contenter de la paille mon ami ! Depuis qu’ils se sont associés, c’est la première fois, que le hérisson ose rouspéter. Cela ne plait guère au chacal habitué à se faire obéir sans coup férir. Voulant toujours avoir raison, le chacal sûr de lui, lui dit :Ar ats ifroun g’aranagh Ala Amghar AzemniAD’ rouh’agh ath z’raghIya ats doudh yid’i ! Celui qui peut nous départager C’est le vieux sage Viens avec moi Nous allons le voir ! Sûr de son bon droits le hérisson accompagne le chacal chez Amghar Azemni. Après les avoir écoutés il leur dit : Ayen ats ifroun G’araoun tsazla. Seule une course à pied pouver vous départager. Placez-vous en bas de la colline où se trouve l’aire à battre (Annar) et courez. Le premier arrivé aura gagné. Il seras le propriétaire de la récolte de fèves en toute légitimité et aucun recours n’est permis ! Le chacal est euphorique, il ne s’attendait nullement à cette aubaine. Du hérisson il n’en fera qu’une bouchée un seul de ses bords correspond à dix du hérisson. La course est fixée pour le lendemain dans la matinée. Sûr de gagner, le chacal amène des membres de sa famille et des amis pour assister à son triomphe. Ils seront ses témoin. Il les place au point de départ et au point d’arrivée. De son côté, le hérisson procède de la même façon, mais à la sauce hérisson.

Benrejdal Lounes (A suivre)

Partager