Un atout pour les maraîchers

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Depuis que le barrage d’eau de Draâ El Mizan subit le traitement avec la station monobloc et qu’il est utilisé pour alimenter la ville en eau potable, les maraîchers n’ont plus ce droit de l’utiliser pour l’irrigation. D’ailleurs, les terres qui jadis produisaient la pomme de terre toute l’année, ou encore du melon et de la pastèque ne le sont plus cette année. Aujourd’hui, ces derniers ont abandonné leurs activités. «Pourtant, nous obtenions des rendements qui sont très satisfaisants. La pomme de terre ne dépassait pas dix dinars sur champs. Sachant que bientôt la région sera alimentée à partir de Koudiat Asserdoune, pourquoi nous a-t-on privés de cette eau ?”, s’interroge ce maraîcher de la vallée de Draâ El Mizan. Dans une virée sur les lieux, il nous a été donné de constater que ce barrage était entièrement clôturé et personne ne pouvait y introduire son matériel d’irrigation. En tout cas, tous les maraîchers de cette région sont désespérés. Plus loin, la vallée de Boufhaïma. “Nous avons de la chance. Notre retenue a bien réussi après avoir subi des travaux de réfection au niveau de sa digue fissurée il y a quelques années. Cette année, en raison des pluies abondantes, elle a été remplie. Et c’est tant mieux pour nous”, nous a répondu cet interlocuteur. Ce dernier affirme que cette retenue est un atout pour les propriétaires terriens. Effectivement, le système d’irrigation fonctionne et tout autour, des semis de melon, de pastèque, ainsi que d’autres produits maraîchers y poussent. “Même si on ne vendait pas en grande quantité, cela suffira pour notre alimentation”, pense cet agriculteur qui n’a qu’un hectare à cultiver. C’est le même constat du côté de Aïn Zaouia où le barrage continue à irriguer les terres. A Draâ El Mizan, les maraîchers comptent faire une action pour obtenir gain de cause. Avec le sempiternel problème du manque d’eau potable dans la région, il viendrait un jour où tous ces points d’eau seront exploités. Après le barrage de Draâ El Mizan, une autre station monobloc est en installation au barrage de Tizi Gheniff, et par ricochet, là aussi, l’irrigation sera interdite.

Amar Ouramdane

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