Les services de sécurité sur les dents

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L’horrible carnage perpétré par la horde sanguinaire El Mansoura, qui fait jonction à l’est avec la wilaya de Bouira, a mis en alerte les services de sécurité dans la région de la daïra de M’chedallah, d’autant plus que ce lâche attentat a été précédé quelques jours auparavant par des rumeurs faisant état d’un mouvement de groupuscules extrémistes dans la circonscription de M’chedallah. Ce qui a amené les services de sécurité à déclencher une vaste opération de ratissage ciblant la chaîne de montagnes qui s’étend de Chréa, commune d’El Adjiba jusqu’à la limite territoriale à l’est avec la wilaya de Bordj Bou Arréridj qui a été passé au peigne fin (utilisation de gros moyens, pilonnage, surveillance aérienne doublée d’un dispositif de contrôle des principaux axes routiers). Tout porte à croire que ces groupuscules signalés ici et là ont fait mouvement pour rejoindre un point de ralliement pour aider leurs acolytes de B. B. A. à perpétrer leur sale coup.

Le fait qu’ils aient réussi à se passer à travers les mailles du dispositif mis en place par les forces combinées de sécurité prouve qu’ils disposent d’un puissant réseau de soutien composé de logistique, de guides et d’éclaireurs sans lesquels ils n’auraient jamais traversé cette région au moment où elle était sous haute surveillance.

Ceci démontre le relâchement total des légendaires groupes de patriotes et d’autodéfense de la région qui ont défrayé la chronique durant les moments forts du terrorisme. Un relâchement qui s’explique par une indifférence qui frôle le mépris affiché depuis quelques années par les pouvoirs publics à leur égard.

Pourtant, ces patriotes par leurs exploits, restés gravés dans la mémoire collective, ont tenu la dragée haute durant plus d’une décennie aux sinistres Hassan Tayeb dit Hadj Tayeb, Limam Abdel Malek, tous deux émirs du GIA puis du GSPC.

La mise à l’écart des patriotes de la scène politique commence à coûter très cher à la nation en vies humaines. Le gel des activités des groupes autodéfenses s’apparentent à une trêve dont aurait profité l’hydre intégriste pour se reconstituer et renflouer ses gangs décimés par de nouvelles recrues.

Quand va-t-on se rendre à l’évidence et comprendre que depuis l’affiliation du GSPC à Al Qaîda les données ont changé et que ce n’est plus un problème “algéro-algérien” comme on s’efforce de le dire, mais une organisation terroriste internationale à laquelle fait face l’Algérie. Ne pense t-on pas qu’il est temps de… rectifier le tir et replacer le terrorisme dans son contexte réel aux fins de limiter les pertes en vies humaines ? Les hordes du GSPC refusent la reddition et préfèrent se conformer aux instructions d’Al Qaîda.

Oulaid Soualah

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