Le FFS tire sur la majorité PST

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Le FFS, section de Barbacha a décidé de rompre le silence et de s’intéresser à la gestion locale de la commune qui s’enfonce dans un “marasme généralisé qui se caractérise par l’inexistence de tout projet d’ensemble et d’envergure à même de redonner espoir à la population en attente”, est-il écrit dans une déclaration rendue publique, dont une copie nous est parvenue. Un véritable et long réquisitoire du parti d’Aït Ahmed de l’administration locale, sans épargner l’APC actuelle à majorité PST (6 sièges sur 9), dont 1 FFS et 1 FLN. “Face à la surdité de l’administration en charge des dossiers, à la paresse, sinon la demission de l’APC, celle-ci s’avère incapable d’assurer correctement la collecte des ordures ménagères ou d’atténuer la prolifération des décharges sauvages, après deux années de bricolage et d’intrigues”, dira cette section du FFS pour accabler les autorités locales, dont l’exécutif communal est arrivé à dire que “le taux de réalisation des projets et des promesses de campagne avoisine le zéro absolu”. Focalisant son constat sur le développement local et l’état des lieux des agglomérations de la commune, dont le chef-lieu “censé refléter la vitrine de la collectivité locale, où pratiquement aucune commodité ou services publics n’existent”, et pour illustrer ce qu’il qualifie d’image d’une commune sinistrée, le communiqué va jusqu’à donner des détails sur ce centre communal à “trottoirs en dents de scie ou accaparés, circulation non sécurisée, réseaux inachevés et chantiers à l’abandon”. Pour le FFS de Barbacha, même la modernisation de la RN 75, considérée comme le cordon ombilical nourricier de cette région montagneuse, aura des impacts à nul effet si parallèlement “les aménagements urbains et les différents équipements et aménagements devant l’accompagner ne sont pas réalisés au niveau des différentes agglomérations de la commune”. Soulignant des retards qui s’accumulent “sciemment ou inconsciemment” depuis l’indépendance, le parti d’Aït Ahmed s’interroge si cette situation qui perdure “ne procède pas d’une volonté délibérée de punir sur fond d’appauvrissement tout azimut cette commune”. Cela dit, le plus vieux parti d’opposition va jusqu’à porter ses critiques à la gestion des affaires de cette commune des décennies en arrière, et, considéré qu’en présence des blocages bureaucratiques, des procédures dilatoires pour l’allocation des ressources, de dépendance administrative et financière, avec en prime la persistance dans la négation du droit des contribuables et citoyens de demander des comptes, de participer à la gestion de leur espace collectif “ne fera que maintenir l’état critique des lieux, lequel en fait l’aboutissement logique et prévisible d’une politique de soupoudrage, d’improvisation et de gestion douteuse, menée depuis des décennies”. Tout en sachant que ce même parti a été porté à deux fois à la tête de cette APC, les rédacteurs de ces reproches et imperfections s’accordent à dire que cet état de fait à pour conséquence “l’amenuisement prévisible et inéluctable des solidarités traditionnelles, le chômage endémique, une déferlante de fléaux sociaux et une jeunesse restée sans espoir d’insertion socioprofessionnelle”. Pour y faire face et songer à réanimer cette localité agonisante, la section FFS de Barbacha trouve que “les instruments de développement doivent être élaborés démocratiquement en adéquation avec la vocation naturelle de la région, de ses spécificités locales, sans marginaliser son potentiel humain” tout en appelant à une mobilisation citoyenne pour la construction d’un mouvement associatif.

Synthèse de Nadir Touati

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