C’est une véritable déclaration que vient de rédiger un élu indépendant à l’APC d’Aït Chaffâa, Amara Ahmed, pour dénoncer la gestion des affaires de la commune par sa composante “RCdiste”. Le rédacteur de ladite déclaration parvenue, hier, à notre bureau n’y est pas allé de main morte pour descendre en flamme la majorité RCD à la tête de cette APC. “Bientôt, deux années de gestion RCDiste, quel bilan pouvons nous en tirer ? aucun. Si ce n’est que la situation s’aggrave de plus en plus”, peut-on lire sur le document long de deux feuillets.
Ahmed Amara dit que la population locale “continue de subir les affres de l’enclavement” au moment où “ceux qui ont en charge les affaires de la commune” font dans “la satisfaction aux seuls besoins d’un réseau composé de gens ayant rendu service”.
Grave accusations, doit-on dire. “Certaines pratiques de faux et usage de faux, un scandale dont nous avons récemment fait écho au ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales”, précise le même élu qui reproche en somme la gestion “d’une manière irresponsable et incompétente”, des affaires de la municipalité.
Ce responsable dresse un tableau noir de cette même gestion, citant certains exemples de PCD attribué à la commune.
Il a évoqué notamment la réhabilitation d’un chemin communal pour un montant de 320 millions de centimes par un village inhabité depuis 1990. Aussi, l’élu cite l’éxemple du dallage des rues pour finalement les démolir quelques mois plus tard.
Il reproche également aux élus de la majorité, le fait que le projet ouverture et aménagement piste au village Ibdassène a été réalisé, selon ses dires, sans aucune étude technique préalable, par conséquent, poursuit-il, des glissements de terrain se sont produits nécessitant “le déplacement des habitants et pour aussi l’apparition des fissures dans leurs demeures”.
Pour le même rédacteur, “70% des projets retenus par la commune n’ont aucun impact”.
D’ailleurs, celui là interpelle“les autorités de la wilaya pour faire toute la lumière sur l’utilisation de l’argent du contribuable”.
L’élu reproche aussi à la majorité RCD à l’APC d’Aït Chaffâa, l’absence de projection en matière de développement, le manque d’initiative, l’usage abusif des véhicules de la collectivité locale ainsi que le favoritisme dans l’attribution des postes de travail et l’opacité dans la gestion du foncier communal.
Selon le rédacteur de la même déclaration, les élus RCD illustrent “leur désintérêt vis-à-vis de la population”.
M. O. B.