La collecte d’ordures dans la commune d’Ighil Ali laisse à désirer selon les responsables de l’APC, seule une infime partie du territoire est couverte par les services de la municipalité. “Nous ne possédons que deux camions et deux tracteurs. Cela nous permet juste d’assurer la collecte au niveau du chef-lieu communal”, nous a informé un élu de l’APC. “Tous les villages de notre commune en sont malheureusement encore à se délester de leurs ordures en les abandonnant dans la nature”, se désole notre interlocuteur.
“Nous avons récemment renforcé le personnel des éboueurs en recrutant six travailleurs contractuels, mais cela servira uniquement à améliorer la qualité de la prestation, sans plus”, nous a-t-il indiqué.
Par ailleurs, l’APC d’Ighil Ali a bénéficié cette année d’une allocation budgétaire de 7 millions émanant du budget de wilaya pour l’acquisition d’un minibus et d’un camion.
“Nous avons jugé nécessaire d’orienter cette manne en investissant dans la collecte d’ordures. Nous avons pour cela proposé le changement de l’intitulé de l’opération pour nous permettre l’acquisition de deux camions à bennes-tasseuses. La demande a été introduire auprès du DAL et nous attendons, la réponse”, nous fera savoir l’élu.
Les villages Belayel et Tiniri illustrent, de l’avis de nombreux habitants de ces localités, de manière désarmante, la situation désatreuse de l’environnement et la dégradation continuelle du cadre de vie : sacs poubelles éventrés, packagings jonchant le sol, caniveaux infestés par les déchets… “Tant que l’APC est absente pour gérer tous ces déchets, la situation n’ira qu’en se dégradant, car le crédo de mise ici, est quant les déchets sont hors de la maison peu importe ce qu’ils deviennent”, estime Boussad du village Tiniri.
“Nous fondons beaucoup d’espoir pour le projet de création d’un CET à boudjelil car, au final, cela ne change pas grand chose au problème si on débarasse les villages de leurs ordures pour aller souiller les berges de l’oued Sahel”, souligne l’élu de l’APC.
N. Maouche
