Rythmique du Mali et du Malawi pour le bonheur des Bouiris

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Dans le cadre du Festival culturel panafricain (Panaf) que notre pays abrite du 5 au 20 du mois en cours, une caravane culturelle composée d’une vingtaine d’artistes représentants des pays africains sillonnent plusieurs wilayas du Centre.

En effet, depuis ce lundi, deux délégations représentant le Mali et le Malawi séjournent dans la wilaya de Bouira. Il s’agit du groupe Houmeissa du Mali et de la Chicha Dance du Malawi. Durant leurs séjours de trois jours dans la wilaya de Bouira, les troupes africaines animeront des soirées dans les villes de Bouira, Sour El-Ghozlane et Aïn Bessem. Lors de leur première apparition dans la ville de Bouira lundi soir, les artistes africains ont émerveillé le public bouiri venu en force assister au spectacle qui s’est tenu en plein air sur l’esplanade de la wilaya. Près de 4 000 personnes ont assisté à cette soirée aux couleurs africaines qui a duré trois heures. Les troupes malienne et malawie qui se sont succédées sur scène de l’esplanade, ont fait vibré le public présent au rythme des musiques et danses africaines. Pour clore cette soirée riche en couleurs, Sylia, cheb Tilalo, Oulaid Staifi et Ferhat Medrouh ont tour à tour, égayé le public, notamment les jeunes avec des morceaux rai et staifi. Des variétés aux airs très rythmés auxquels ont vibré les jeunes bouiris qui seront très vite rejoints sur la piste par les danseurs africains. Cette soirée qui a pris fin vers 23 heures a drainé la foule des grands jours. Une foule composée essentiellement de familles qui semblent, peu à peu, retrouver enfin la joie de vivre et l’ambiance des fêtes. De l’avis de tous, cette soirée a été impeccable et très enrichissante.  »Nous avons vécu d’agréables moments en compagnie d’artistes africains dont on ne connaît ni la culture ni les traditions. C’était l’occasion, pour nous de découvrir la richesse du continent africain », nous dira Sofiane, un jeune bouiri. Il faut dire que l’organisation a été à la hauteur de l’événement. Déjà, bien avant le coup d’envoi du spectacle, les responsables de la direction de la culture, à leur tête Omar Reghal, ont mis tout en place pour faire de cette soirée un événement réussi.  »Nous avons réussi un pari fou, car nous sommes arrivés à drainer beaucoup de gens particulièrement les familles dont l’envie de sorties et de passer d’agréables moments se faisaient de plus en plus ressentir. La population a apprécié le spectacle que nous qualifions de grande réussite et nous en sommes plus que ravis », notera le directeur de la culture qui salue au passage les services de sécurité et le personnel de sa direction pour le travail accompli tout au long de la soirée ainsi que l’intérêt particulier qu’a porté le wali pour cet événement. A signaler qu’après cette soirée animée au chef-lieu de wilaya, les troupes africaines ont assuré avant-hier soir, un deuxième spectacle au niveau de la salle des fêtes de la ville de Sour El-Ghozlane. Avant de reprendre le chemin vers d’autres wilayas, la caravane du Panaf assurera une dernière prestation en plein air dans la ville de Aïn Bessem.

Dans cette ville connue pour l’engouement de son public pour la chose culturelle, on s’attend à une ambiance folle. A signaler que la direction de la culture a organisé dans la journée d’hier une excursion vers la station de Tikjda pour faire découvrir à ses hôtes africains la beauté de ce site et les paysages du Djurdura. Au cours de son séjour dans la wilaya de Bouira, Nadine Beslard, productrice et manager du groupe africain Percussion du Mali a bien voulu nous livrer ses impressions sur le Panaf. “Moi et les artistes de la délégation sommes très contents du déroulement de ce festival qui nous a permis de découvrir l’Algérie, de rencontrer les gens d’ici et ceux venus d’horizons différents. A travers cette caravane, on nous a donné la chance de faire le tour des villes d’Algérie et nous saluons cette excellente initiative.” A noter enfin que dans les prochains jours, une délégation de la Guinée Bissau est attendue dans la ville de Bouira. C’est du moins ce que nous avons appris auprès de la direction de la culture.

Djamel Moulla

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